Un cross over complet.

Développé par Monolith (Xenoblade, Disaster), Project X Zone rassemble une bonne soixantaine de personnages issus de vingt-neuf séries de jeux Namco-Bandai, Capcom et SEGA.  Le titre se déroule dans un monde où règne un chaos invisible : Sous l'apparence paisible de la vie quotidienne se cachent les ténèbres et le mal. Quand une faille spatiotemporelle apparaît brusquement, un portail menant à divers univers s'ouvre et les personnages - bons ou mauvais - de différents mondes se rencontrent. Dans ce jeu de rôles tactique, vous explorez le monde en contrôlant une équipe de deux personnages. Il est possible d'y joindre un personnage supplémentaire, qui viendra effectuer des attaques solo ou augmenter la puissance de celles qu'effectue votre duo. Pour en émerger vainqueur, vous devrez maîtriser un éventail conséquent de techniques spectaculaires : Solo Attacks, Support Attacks, Cross Hits et autres Finishing Moves.

Si Project X Zone ne jouit pas d'un scénario très crédible, le système de jeu n'est pas non plus traditionnel pour un tactical. En effet, les personnages ne disposent pas de points de mouvements durant les phases de combat, et peuvent explorer le damier librement, et les unités se déplacent toujours en groupe d'au moins deux, souvent issus d'une série similaire (Street Fighter, Tekken, Valkyrie Chronicles, Tales of, etc). Durant les joutes, les coups se multiplient, les ennemis sautent dans tous les sens, et les chorégraphies rappelleront bien des souvenirs aux nostalgiques. Le système est plutôt efficace dans l'ensemble, mais s'avère finalement assez répétitif et simplifie très nettement la progression, malgré la débauche de combos à l'écran.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, Project X Zone affiche de jolis graphismes essentiellement en 2D. L'aspect "fan service" est parfaitement respecté, avec des environnements et personnages reconnaissables entre mille (MegaMan, Arthur, Jun Kazama, Dante, Jacky, Ulala, Chris Redfield, etc). La 3D stéréoscopique n'apporte en revanche strictement rien à la partie, et l'intelligence artificielle demeure assez faible, rendant la difficulté à mille lieux d'un Fire Emblem Awakening par exemple. La prise en main est bien sur très simple d'accès, et même en appuyant sur tous les boutons, on arrivera à déclencher des actions utiles. La jauge EXP se remplit au fil des joutes et permettra de débloquer de nouvelles techniques pour votre groupe de combattant (les commandes sont indiquées sur l'écran tactile). Quant aux XP, il s'agit cette fois des Cross Points, c'est à dire les points consommés lors des attaques spéciales, mais également lorsque vous vous faîtes attaquer (il est possible de se défendre ou de riposter).

Porté par des musiques très dynamiques, Project X Zone peut compter sur les doublages japonais pour renforcer l'ambiance. Si les textes écrans sont demeurés en anglais, la progression se fait sans trop de heurts, et la durée de vie promet une campagne de quarante heures environ, débouchant ensuite sur un New Game +. Bien qu'imparfait, le titre de Monolith s'avère bourré de clins d'œil aux séries originales et devrait donc plaire aux amateurs du genre.