Des massacres ont été perpétrés dans différentes régions de l'Empire ottoman par le gouvernement des Jeunes-Turcs (partie nationaliste) qui était alors au pouvoir. La première réaction internationale à la violence a abouti à une déclaration conjointe de la France, de la Russie et de la Grande-Bretagne, en mai 1915, dans laquelle les atrocités turques dirigées contre le peuple arménien étaient définies comme un "nouveau crime contre l'humanité et la civilisation" convenant que le gouvernement turc doit être puni pour avoir commis de tels crimes. Lorsque la Première Guerre mondiale a éclaté, le gouvernement des Jeunes Turcs, dans l'espoir de sauver les restes de l'Empire ottoman affaibli, a adopté une politique de panturquisme - l'établissement d'un méga empire turc comprenant tous les peuples turcophones du Caucase et d'Asie centrale s'étendant jusqu'à la Chine, entendant aussi turquifier toutes les minorités ethniques de l'empire. La population arménienne est devenue le principal obstacle à la réalisation de cette politique. Bien que la décision de déporter tous les Arméniens d'Arménie occidentale (Anatolie orientale) ait été adoptée à la fin de 1911, les Jeunes Turcs ont utilisé la Première Guerre mondiale comme une occasion appropriée pour sa mise en œuvre.

Il y avait environ deux millions d'Arméniens vivant dans l'Empire ottoman à la veille de la Première Guerre mondiale. Environ un million et demi d'Arméniens ont péri entre 1915 et 1923. Un autre million a trouvé refuge à l'étranger ou s'est islamisé. Le 24 avril 1915, la première phase des massacres arméniens a commencé avec l'arrestation et le meurtre de près de centaines d'intellectuels, principalement de Constantinople, la capitale de l'Empire ottoman (aujourd'hui Istanbul dans l'actuelle capitale de la Turquie). Par la suite, les Arméniens du monde entier commémorent le 24 avril comme une journée qui commémore toutes les victimes du génocide arménien. La deuxième phase de la « solution finale » est apparue avec la conscription de quelque 60 000 hommes arméniens dans l'armée générale turque, qui ont ensuite été désarmés et tués par leurs compatriotes turcs. La troisième phase du génocide comprenait des massacres, des déportations et des marches de la mort composées de femmes, d'enfants et de personnes âgées dans les déserts syriens. Au cours de ces marches, des centaines de milliers de personnes ont été tuées par des soldats turcs, des gendarmes et des foules kurdes ou circassiennes. D'autres sont morts à cause de la famine, des maladies épidémiques et de l'exposition aux éléments. Des milliers de femmes et d'enfants ont été violés. Des dizaines de milliers de personnes ont été converties de force à l'islam. Enfin, la dernière phase du génocide arménien est apparue avec le déni total et absolu par le gouvernement turc des massacres et de l'élimination de la nation arménienne sur sa patrie. Malgré la reconnaissance internationale continue du génocide arménien, la Turquie a toujours combattu l'acceptation du génocide arménien par tous les moyens, y compris la falsification de faits historiques, les campagnes de propagande, le lobbying, etc.