La Chute continue avec les chapitres 7 à 9 du tome 3 ! Sophia, Max et leurs amis trouvent refuge dans ce qui semble être un hôtel abandonné de l'Oberland bernois. Entourés d'une dense forêt de pins, ils se remettent de leurs expériences passées traumatisantes. Mais Sophia veut continuer, elle n'a qu'un but : libérer son père des griffes des milices zélandaises.

Il y a des histoires qui font froid dans le dos, pas par la violence des scènes qu'elles exposent mais car elles nous renvoient à nos propres capacités. A quel moment le besoin de survivre d'une situation pousse nos instincts à oublier toute fraternité ? Qu'est ce que l'on serait prêt a violer comme principes pour garder de l'espoir de vivre ? Si l'on est forcement différents dans la hiérarchie de ces capacités, combien de temps peut-on tenir dans un tel état sans oublier tout conscience humaine et être soumis au pire de notre animalité ? Lorsque l'on se bat pour soit, c'est surement encore différent que lorsque l'on a charge d'âme et Jared Muralt nous entraine dans une Chute sans fin, ou l'anticipation est tellement proche de notre "syndrome covidien" que pouvoir répondre a ces questions me parait impossible sans se renier. Les caractères sont fort, chaque protagoniste est un état mental différent et le panel global de l'abnégation démontré fait froid dans le dos. Il faut dire qu'il dessine remarquablement aussi, que ses scènes urbaines dévastées, rurales retranchées et ou l'on cherche un "endroit sécurisé" sont de toutes beauté ( froides).