Ric Hochet se retrouve face à son pire cauchemar : le mois d'août, un mois de soleil, de mer, de plage et très peu de criminalité ! Sur la plage, il subit un déluge de conservations insignifiantes de la part d'autres baigneurs. Quand la jeune Béatrice demande s'il est autorisé à l'enterrer vivante, il est soulagé, enfin de l'action. De plus, la jeune fille innocente est poursuivie par deux assassins qui veulent la kidnapper pour un mystérieux « patron ». Fini le farniente sur la plage. C'est une bonne chose aussi !

Cet épisode aurait pu s'appeler "Ric Hochet à la plage". Notre Rouletabille préféré se paiera même le luxe de rester toute cette aventure en maillot de bain. Alors que dire de cette "nouvelle enquête de Ric Hochet" ? Depuis quelques tomes maintenant, les auteurs ont su trouver un ton propre à cette nouvelle série. L'humour originel de Ric Hochet, prompt aux petites répliques qui tuent, toujours acerbe envers ses ennemis et taquin vis à vis de ses amis, est désormais omniprésent. D'ailleurs tout le monde s'y met : Ric fait le rigolo, Nadine fait la rigolote, les gangsters également s'y mettent à coeur joie. Alors, attention, il y a toujours des meurtres, des coups de feu et l'histoire reste celle d'un polar. A nouveau, à l'exception d'une course poursuite en voiture (pardon, en "camion de glace"), le véritable danger ne se fera pas sentir. Ric a connu bien pire que cela, et toute cette aventure pourrait se résumer en quelques phrases. De plus, il y a peu de personnages secondaires. Nadine est là tout au début pour jouer le rôle de la jeune fille "mignonne mais qui ne se laisse pas faire", le commissaire Bourdon est uniquement présent pour montrer qu'il s'ennuie à Paris. Et c'est tout : Ric, la petite Béatrice à sauver, deux gangsters et le boss final. Notons tout de même quelques belles références aux anciens tomes, tel que le titre "j'ai relevé le gant" ou les chansons de "Lionel". La patte graphique est également bonne, toujours dans les tons des premiers volumes originaux mais avec sa propre personnalité. En résumé, il s'agit d'un tome estival qui vaut le coup d'être lu mais qui ne présente une ambiance beaucoup plus détendue qu'à l'accoutumée. Espérons quand même que les auteurs Zidrou et Van Liemnt sortiront pour leur 8ème un thriller poignant qui restera aussi mémorable que "Contre le Bourreau".