Benjamin, 13 ans, se découvre un père lorsque sa mère est envoyée en prison. Pour l'adolescent, voici une occasion de quitter le foyer, dans lequel il multiplie les allers-retours depuis qu'il a cinq ans. Lorsque les assistantes sociales lui proposent d'aller vivre chez Karim Zeroubi, ce père inconnu d'une quarantaine d'années, il accepte bien volontiers, mais Karim, lui, habite toujours chez ses parents, et se laisse porter par la vie. Autant dire qu'il ne saura pas vraiment comment réagir face à un adolescent violent et solitaire. Benjamin va pourtant faire une rencontre déterminante dans la cité, Claude, un poète qui vit dans une caravane perdue sur un terrain vague, et qui va lui permettre de s'ouvrir au monde.

Film d’actualité sans aucun doute mais, pour une fois, exempt de toute violence gratuite. L’histoire n’est pas moins dure dans son fond, parfois pessimiste, d'autre fois l'espoir semble à la portée de Benjamin. Autour de sa famille, on retrouve une galerie de personnages assez exhaustif, tout d'abord Nounours, le gardien de la tour, qui n’a jamais quitté la cité,  M.Teddy, un vieil Antillais raciste, et bien sur la Cité en elle-même. On ne va pas voir ce film pour son côté hollywoodien mais parce qu’il interpelle. Les acteurs ne sont pas très connus pour ne pas dire pas connus du tout tant des spécialistes que du grand public. Cela n’enlève rien au film. Un long métrage à voir.