Outlaw Players est un manga français créé par Shonen (Omega Complex, BB Project, etc). L'intrigue débute au sein de Thera, un jeu en ligne révolutionnaire ultra-réaliste et à l'univers quasi-infini. Dans ce monde d'heroic fantasy, chaque protagoniste peut devenir ce qu'il désire (magicien, voleur, guerrier, etc). Mais la première expérience de Sakuu s'avère être un désastre. Non seulement, son équipement a été dérobé, son accès aux interfaces de jeu ou aux items de soins est verrouillé, mais en plus il ne peut pas quitter l'île de départ et encore moins se déconnecter de Thera. D'autres joueurs sont victimes de la même avarie, causée par une faille dans le code de source du jeu. Mais attention pour les "Outlaw Players", s'ils venaient à périr dans le jeu, ils seront également mort dans la réalité. En attendant de savoir comment quitter ce lieu, l'équipe va devoir explorer le monde et s'entraîner au combat. Au fil des pages, nos héros progressent et de nouveaux personnages font leur apparition, notamment Leni, une intelligence artificielle programmée pour aider les protagonistes quelque peu perdu dans Thera. Avec son aide et celles d'Okoto et d'Aefka, Sakuu parvient enfin à quitter l'île de Traajak et se dirige à présent vers Prais, la capitale. Mais l'absence de Leni va vite se ressentir sur le moral de l'équipe, qui devra faire face à de redoutables assaillants ...

Outlaw Players est le premier manga français publié chez Ki-oon. La thématique de départ n'est pas d'une grande originalité (Sword Art Online, Accel World ou encore Log Horizon se déroulent déjà dans des mondes virtuels), mais il faut savoir que cette série date en réalité de 2002 et avait été publiée sous la forme de webcomic. Comme à l'accoutumée, le trait de l'auteur est toujours aussi réussi, avec notamment un travail sur les ombres magnifiques. Et bien sur, qui dit MMORPG, dit créatures bizarres. L'humour est malgré tout assez présent, et le ton est globalement moins sombre et torturé que les précédents ouvrages de Shonen. Le récit avance bon gré mal gré, même si le classicisme demeure.