Back Street Girls (Back Street Girls - Washira Idol Hajimemashita) est une série toujours en cours de parution et qui a connu dix tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Un groupe de trois yakuzas a une nouvelle fois failli à sa mission. Puisque le job était extrêmement important, leur chef leur laisse deux choix : Se suicider honorablement (seppuku) ou bien aller en Thaïlande pour changer de sexe et devenir un groupe d'idols. Après une longue année de formation, Kenatarô, Ryô et Kazu sont devenu Chika, Maru et Airi, les Gokudolls. Le groupe connaît rapidement un certain succès, à leur grand désarroi, mais le chef du clan veut qu'elles (ils ?) rapportent encore davantage d'argent. Il décide de recruter un manager réputé pour leur apprendre les ficelles du métier. Mais rapidement un sentiment de flottement se fait sentir. Back Street Girls est un titre particulièrement décalé. Il rappelle quelque peu Ladyboy vs Yakuzas, une série parue chez Akata où le héros était devenu une transsexuelle après avoir fait une grosse bêtise (sortir avec la femme et la fille du chef), mais ce manga s'avère beaucoup plus grand public. Graveleux un peu, mais stupide surtout sachant que les Gokudolls n'ont rien de jeunes filles en fleurs et pensent toujours comme des yakuzas. Il ne faut donc pas trop les chercher ! Le pire demeure sans doute le chef de clan qui se met à écrire les chansons du groupe, des compositions de plus en plus lunaires ....

Dans ce tome 4, Airi, le leader du groupe, se retrouve bien malmenée. Non seulement, elle est exclue des Gokudolls après une partie de pierre-feuille-ciseau (il est temps de faire place à une chanteuse plus jeune), mais elle se retrouve à jouer les sans abri au parc. Pire, l'absence de ses hormones de synthèse fait qu'elle développe très rapidement une barbe à faire pâlir un homme du clan yakuza. Plus étonnamment, c'est dans cet état que Airi va retrouver son grand-père qu'il/elle n'avait pas vu depuis bien des années. Au sein du groupe, la situation est très délicate puisque personne ne semble pouvoir assurer le rôle de leader, à commencer par George (rebaptisé Georgelina), le gangster américain qui a du subir le même sort que les trois autres protagonistes. Les projets du producteur Inugane sont loin de ne faire que des heureux, à commencer par sa femme. Celle-ci a engagé un détective privé pour le surveiller, et des photos mal cadrés la laissent penser que son époux entretient une relation avec une Idol. Rien ne semble en mesure de restaurer la paix dans le ménage. Le dessin est quant à lui relativement efficace, et on appréciera le grand décalage entre l'esprit et le physique des personnages.