Développé par Double Helix, Strider est un reboot d'une série de Capcom lancée en 1989, inspirée par la Guerre Froide. Dans la peau du ninja Hiryu, vous deviez en effet libérer un monde futuriste contrôlé par un régime totalitaire. Vingt-cinq plus tard, le script n'a pas beaucoup changé, et nous envoie cette fois au Kazakh. Votre objectif ? Renverser le despote local. Pour ce faire, vous devrez éliminer tous les ennemis qui se présente sur votre passage. Ninja oblige, Hiryu  pourra décimer des centaines de gardes en utilisant sa lame./ Chaque monde se conclura par la présence d'un boss et la découverte de nouvelles techniques de combat (combots, attaques spéciales, etc). Pas mal de bonus sont d'ailleurs dissimulés et en soi, la progression peut rappeler un Castlevania 2D ou un Metroid, avec des zones à débloquer avec l'armement ou la compétence adéquat. Classique sur le plan du gameplay, Strider affiche pourtant un degré de difficulté assez notable, surtout qu'il n'est pas du tout souhaitable d'avancer tel un barbare dans les niveaux. En effet, non seulement il faudra pratiquer l'art de l'esquive pour ne pas consommer rapidement toutes ses vies, mais également se dépêcher car les ennemis réapparaissent un peu trop souvent. Certes, des points de passages sont présents, mais généralement placé après un endroit délicat.

Sur le plan purement technique, Strider affiche un design néo-rétro plutôt efficace. L'aspect steampunk prédomine, et on retrouve une vision du futur comme celle imaginée dans les années 1980. A l'instar du récent Far Cry Blood Dragon, les couleurs criardes ne manqueront pas, ni même le côté kitsch de certains protagonistes. Bien qu'imparfaite, la jouabilité de Strider est plus réactive que sur les consoles 16 bits, et même si Hiryu est encore assez rigide, les animations sont bien décomposés, et le rythme de jeu sans faille. Les musiques sont hélas moins plaisantes, avec des thèmes assez minimalistes. Côté durée de vie, la campagne occupera une bonne dizaine d'heures, soit un ensemble très convenable compte tenu du prix de vente du jeu.