L'Ecume des Jours Plate-forme : DVD Date de sortie : 27 Août 2013 Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077/10 Réalisé par Michel Gondry. L’histoire sur-réelle et poétique d’un jeune homme idéaliste et inventif, Colin, qui rencontre Chloé, une jeune femme semblant être l’incarnation d’un blues de Duke Ellington. Leur mariage idyllique tourne à l’amertume quand Chloé tombe malade d’un nénuphar qui grandit dans son poumon. Pour payer ses soins, dans un Paris fantasmatique, Colin doit travailler dans des conditions de plus en plus absurdes, pendant qu’autour d’eux leur appartement se dégrade et que leur groupe d’amis, dont le talentueux Nicolas, et Chick, fanatique du philosophe Jean-Sol Partre, se délite. La première partie de l’écume des jours est une vraie réussite. Tous les éléments ludiques prennent possession de la mise en scène et amènent à chaque instant une poésie qui accompagne tous les personnages dans un monde d’insouciance et de plaisir, un monde qu’apparemment ils ne pourraient pas imaginer autrement. Le film respire une joie de vivre inégalée et atteint rapidement des sommets de surréalisme. Fort logiquement quand le malheur arrive ça patine un peu, puisqu’il implique une rupture de ton pour le moins brutale. C’est presqu’un deuxième film qui commence, beaucoup plus austère dans sa forme et que les personnages subissent alors qu’ils en étaient le moteur au début. Les gadgets qui répondaient à leurs désirs se font rares. C’est dès lors une oppressante métamorphose qui tient lieu de surréalisme. On se retrouve ainsi dans un cauchemar kafkaïen. Toujours très beau mais beaucoup plus cérébral et d’une noirceur qu’on a du mal à accepter dans un premier temps. Ce changement de régime complet était peut-être moins sensible dans le roman comme si le langage des images (en tout cas celles de Gondry) était plus percutant que celui des mots. VERDICT-Dans cette nouvelle adaptation de l'Écume des Jours, le réalisateur a joué l'univers onirique et fantasmagorique de Vian à fond. Il faut se laisser aller complètement et se laisser prendre par la main par Gondry, sinon, on devient rapidement frustré face à un tel fouillis. Quoiqu'il en soit, ce long métrage propose un voyage très inhabituel, mais rafraîchissant. À voir au moins pour l'esthétisme donc. |