Un retour attendu ?

Développé par Triumph Studios (Overlord), Age of Wonders III se veut un mélange entre stratégie et jeu de rôle. Le personnage leader du joueur, composé d'une classe principale, d'une race et d'une spécialisation, forme le cœur de son royaume. Vous pouvez diriger deux héros très différents, chacun disposant de sa propre campagne. Avec la princesse elfe Sundran vous devrez libérer le royaume de l'emprise maléfique de la communauté. Au contraire, avec le machiniste Edward, vous serez uniquement en quête de gloire et de pouvoir.  Deux campagnes qui afficheront chacune une bonne dizaine d'heures de jeux. Dans le mode scénario, il est possible de créer autant de héros que vous le souhaitez, puis de paramétrer leur race afin d'obtenir des bonus liés à la nature du terrain, définir leur classe (ce qui changera forcément leur apparence) puis les pouvoirs dont ils auront la tâche.  Plusieurs capacités seront à débloquer durant la progression, mais aussi des technologies de base très utiles (notamment pour développer son royaume). Comme c'est souvent le cas désormais, chaque action effectuée dans Age of Wonders III aura des influences sur le caractère du héros.  En fonction de l'aspect positif ou négatif des tâches accomplies, les options diplomatiques, les attaques ou encore les capacités ne seront pas les mêmes.

Tout comme dans Civilization V, il existe plusieurs façons de « gagner ». La plus évidente est probablement la manière militaire, qui utilise essentiellement la force brute et la bonne vieille panoplie du petit soldat. À côté de cela, vous pouvez également opter pour la filière économique ou encore vous distinguer dans le domaine culturel. Le gameplay laisse au joueur la liberté de changer de stratégie à tout moment. Dans certains cas, c’est même la seule façon de battre l’intelligence artificielle qui affiche parfois de drôles de comportements, notamment lorsqu'il s'agit de négocier des traités pourtant généreux.

Une réalisation convaincante.

Les graphismes d'Age of Wonders III apparaissent très réussis. Que cela soit les champs de bataille (en 3D) ou bien la map principale (en 2D), le rendu est globalement très détaillé et les différentes unités se marient très bien à l'écran.  Les cartes sont assez grandes, et les affrontements prennent une fois place au tour par tour. La carte rappelle les traditionnels wargames, et offre une approche pour le moins stratégique. L'intelligence artificielle rencontre cependant quelques défaillances qui rendent la progression parfois délicate.

Le jeu comprend également des options multijoueurs, où un maximum de huit concurrents peuvent s’affronter par équipes, soit un contre un soit au sein d’un groupe de plusieurs joueurs dans lequel chacun joue pour son propre compte. Le chat vocal a été intégré et les musiques sont tout bonnement magnifiques. On notera également un éditeur de niveaux très exhaustif.