Kick-Ass est essentiellement une série pour ados mâles, fans de "Junk Culture" - illustrée par la boutique de comics-milkshake bar -, avec un côté très référentiel ('Spiderman', beaucoup - rapport à la famille endeuillée, rivalité avec le père d'un copain riche; 'American Pie', pour le côté obsédé du sexe; 'Kill Bill', pour le côté vengeance sanglante, manga avec petite fille en uniforme de collège, armurerie ambulante; 'Gomorra', pour la scène du gilet pare-balles; 'YouTube'; etc.; mais pas trop à 'Watchmen', pas du tout le même esprit...). Bref un peu de tout, quoi. C'est un comic qui sort des sentiers battus et ce mélange est plutôt intéressant, mais il est regrettable que l'intrigue devienne par moment un peu "too much".

Bref, dans cette saison 3, Kick-Ass est de retour et est cette fois en proie au doute. Sans Hit-Girl à ses côtés (cette dernière étant à présent en prison), il va devoir diriger seul son groupe de super-héros, et mettre au point un plan pour libérer son amie. Plus facile à dire qu'à faire, et cette courte saga comporte pas vraiment d'action, mais plutôt des interrogations sur le futur du groupe et de Kick-Ass, qui passe peu à peu d'adolescent mal dans sa peau à un adulte (un peu) plus mature. Ce nouveau tome est l'occasion de découvrir de nouveaux super-héros, mais aussi de plonger dans les origines de Hit-Girl aux côtés de Big Daddy dans un long flashback. Il n'y a pas d'élément vraiment novateur cela étant, et le récit est beaucoup moins sanglant et exagéré que dans les films dérivés. Kick Ass 3 demeure toutefois indéniablement sympathique,  mais s'avère en deçà de l'illustre première saga.