Dans un futur assez proche, l'ancien soldat Ryan Reeve (Noel Clarke) se réveille à l'arrière d'un van à côté d'un jeune garçon qui a été kidnappé. Il n'a aucun souvenir de ce qui s'est passé. Pire, il découvre qu'il ne reste conscient que quelques instants par semaine, 9 minutes et 47 secondes pour être précis, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour rassembler ses idées. Ryan n'a aucune idée ce qui se passe lorsqu'il est inconscient, et si une autre personnalité prend le contrôle durant ses absences. Pièce par pièce, il essaye pourtant de chercher l'origine de toutes ces pertes de mémoire.

Malgré un budget restreint, The Anomaly affiche un récit science-fiction bien structuré, et plutôt ambitieux. Sa technique ressemble quelque peu à Memento (2000), où nous suivions un protagoniste qui ignorait comment il est arrivé là où il est est. C'est une bonne idée et cela permet au scénario de demeurer intriguant durant toute la durée du film, mais aussi de provoquer des changements de rythme brutaux sans que l'on en soit choqué. Les effets spéciaux sont assez crédibles dans l'ensemble, et on retrouve de charmants paysages urbains de Londres et New York avec une pincée de bâtiments futuristes. The Anomaly présente un certain nombre de scènes de combats en slow-motion, mais aussi des passages plus cérébrales dans la pure tradition sci-fi. Noel Clarke s'en sort bien dans ce rôle très physique, et on appréciera également la prestation d'Ian Somerhalder dans le rôle d'un homme pour le moins énigmatique mais qui semble en savoir beaucoup sur ce qui est arrivé au soldat. Côté bonus, on retrouve des reportages sur le design du film, sur le portage du scénario à l'écran, et enfin sur l'art du combat.