Pour rappel, Les Chroniques de Lier est un manga français prévu pour être décliné en sept cycles. Le premier tome réunissait deux parties, nous présentant le personnage de Mégumi, une orpheline élevée par un dragon, qui a décide de venger la mort de ses parents et d'éliminer le roi des humains. Mais le monarque n'est pas le seul responsable de ce drame, et avant que son maître d'armes ne lui révèle la vérité, le dragon est tué. Peu après, Mégumi découvrira qu'elle a un frère et une sœur, et que le monde risque de sombrer si elle ne réunit pas les 15 clans Dragons. Pour cela, elle devra mettre la main sur la mythique épée de Liber. Dans le cycle 2, Révélations, la société SGENE a découvert une relique sacrée au sein de la cité mythique de Vilcabama. La statue comporte en son sein un être vivant capable de se régénérer. SGENE décide de lancer une batterie de tests sur ce spécimen inconnu, au risque de réveiller une importante menace. Cette troisième partie nous ramène quant à elle dans le passé, et cherche à nous expliquer les débuts de la guerre entre humains et dragons, alors que le monde Liber semblait paradisiaque. Il y a des dizaines d'année, les clans dragons ont été attaqué par une armée démoniaque. Ils décidèrent d'utiliser leurs magies pour former la fameuse épée légendaire, que seul un valeureux héros peut porter. Après avoir vaincu le mal, les dragons virent arriver les humains, à la recherche d'un nouvelle asile sur Liber. Les dragons acceptèrent que les humains s'installent parmi eux, à condition qu'ils respectent les us et coutumes de leur société. Hélas, les humains vont trahir leurs hôtes, déclenchant une nouvelle tourmente dans le monde de Liber. Seule une humaine restera fidèle aux dragons ...

Ce cycle 3 se déroule donc essentiellement dans le passé, et permet de mieux comprendre les origines de la famille de Mégumi Valone. En revanche, les événements du cycle 2 ne sont absolument pas traités, laissant le soin à un futur tome de revenir dessus (on l'espère en tout cas). A l'instar du premier opus, le dessin a entièrement été accompli à l'ordinateur. Le rendu rappelle les jeux vidéos d'autrefois, avec des formes polygonales apparentes, et les arrières-plans sont d'ailleurs souvent constitués d'une simple photo. Le character design reprend quant à lui le codes des manga japonais, avec des personnages expressifs et un humour bien présent. L'univers déployé par l'auteur se révèle plutôt original, et on sent qu'il affine sa technique de tome en tome. Le découpage est beaucoup plus rigoureux, et l'on sent la passion de l'auteur au fil de pages, malgré des dialogues finalement peu présent. A noter la présence d'un supplément nomme "Nécronomicon", inspiré de l'ouvrage fictif du mythe de Cthulhu inventé par H. P. Lovecraft. Un carnet qui n'a strictement rien à voir avec Liber, mais qui permet de mieux plonger dans les influences littéraires d'Alexandre Crochet ... à condition que vous réussissiez à en décoder le contenu !