Copperhead est une nouvelle série indépendante, nous envoyant dans un futur dystopique. L'humanité a depuis quelques temps colonisé l'espace et vit désormais en cohabitation avec d'autres races extraterrestres. Clara Bronson, mère célibataire, a accepté le poste de shérif à Copperhead, une petite ville minière sur une planète totalement isolée. Son premier jour est difficile, puisque la rencontre avec son adjoint aigri, Budroxifinicus (un alien anthropomorphe imposant), provoque quelques étincelles. La jeune femme doit en effet imposer son autorité, quitte à être quelque peu méprisante avec les autres. Sa première intervention sera très commentée, et elle consiste à mettre fin à une dispute familiale au sein d'une ferme très éloignée du bourg. Clara aura t-elle les capacités physiques pour pouvoir se battre si le besoin de se fait sentir ? Son intégration est en tout cas délicate, mais elle fera tout pour protéger son fils, Zeke. Ce dernier n'a pas l'intention d'être un laissé pour compte, et manifeste déjà un caractère un brin rebelle. Clara reçoit ensuite la visite de Benjamin Hikory, un magnat véreux (également propriétaire de la mine) qui n'hésitera pas à appeler son chef, bien qu'il soit en poste sur une autre planète (!). Et pour ne rien arranger, une affaire de meurtre éclate.

Ce premier tome de Copperhead comporte les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2014, écrits par Jae Ferber, dessinés et encrés par Scott Godlewski, avec une mise en couleur de Ron Riley. Le scénario installe rapidement une enquête policière très bien troussée, et les dialogues laissent place à de nombreux sous-entendus sur la situation politique de Copperhead et le degré de corruption qui y règne. Le visuel s'avère plutôt classique dans l'ensemble, les personnages humains étant assez réalistes dans leurs portraits, tandis que les extraterrestres présentent tous une forme humanoïde différente (comme si l'homme avait évolué différemment au sein de l'univers). En revanche, les décors manquent de détails, et il n'est pas toujours évident de savoir où l'on se trouve précisément. Une partie pris minimaliste qui ne nuit pas trop à l'ensemble, sachant que les passages d'action s'avèrent particulièrement dynamiques.