Dans un futur relativement proche, la société interdit aux gens de ne pas travailler. Les récalcitrants sont arrêtés et envoyés au Centre Régional de Gestion des Cas (CRGC), où des conseillers étudient la gravité de leur dossier, plus précisément depuis combien de temps ils n'ont pas pratiqué une activité. A la clé des peines de travaux forcés d'intérêt général plus ou moins longues. Fodyl est un des agents de la CRGC, où il essaye de trouver une solution pour les chômeurs avant l'exécution de leur peine. Mais sa direction trouve qu'il s'intéresse trop à l'humain, ses rendez-vous durent en moyenne 10 minutes et 47 secondes, alors que la plupart de ses collègues ne dépassent pas les 3 minutes. Démotivé par le manque de considération de sa direction et surtout par un système de plus en plus injuste, Fodyl semble sur le plan de sombrer. Deviendra t-il lui aussi un inadapté ? Quoiqu'il en soit, la brigade de gestion des cas ne lésine pas sur les moyens et vient arrêter chez eux les fainéants pour les emmener en réinsertion. Les interventions sont dignes du RAID ou du GIGN.

Le cas Fodyl nous entraîne dans un univers d'anticipation où la bureaucratie ne tolère plus aucun écart dans la société ni au sein de son administration sous peine de blâme (voire de renvoi). Big Brother n'est pas loin. Selon le ministre, il y a toujours assez de travail pour ceux qui veulent bien se donner les moyens de produire des richesses. Au fil des rencontres, Fodyl, un employé modèle, commence à voir ses interrogations s'accentuer. Le travail graphique, en bichromie blanc/bleu-gris renforce le côté froid de l'histoire. Heureusement que ce n'est encore qu'une fiction ...