Concepteur de jeux vidéo, Kirill vient de réaliser un titre révolutionnaire et ne peut échapper aux sirènes de la concurrence. Mais ce succès n'est rien comparé à ce qui l'attend un soir chez lui. En entrant dans son appartement, il rencontre une femme étrangère qui prétend que c'est son logement. Bien que ses voisins se souviennent de Kirill, ses collègues de travail ont oublié son existence. Son travail n'existe plus, même son meilleur pote ne souvient plus de lui. Quand Kirill part à la recherche d'indices, cela devient de plus en plus mystérieux. Renata est une "fonctionnelle" travaillant pour une organisation qui a désigné Kirill pour être le gardien des mondes. Ce n'est pas le truc de Kirill, car il veut juste récupérer son ancienne vie et sa fiancée, Anna. Cette dernière se retrouve menacée par des tortionnaires du monde d'Arkan, où Kirill pourrait trouver des réponses à ses questions.

Le Gardien des mondes est un film russe où, pour faire simple, il y a un monde parallèle où les choses semblent tournées à l'envers et où le personnage principal ne sait pas vraiment ce qui lui arrive. Cependant, le téléspectateur ne le sait pas vraiment non plus au début du film. Parce que tout aussi soudainement que Kirill est jeté dans son nouveau rôle, le spectateur doit faire face au fait qu'il tourbillonne autour de nulle part et se bat en duel avec une matriochka mécanique de style ninja. Chernovik utilise principalement son scénario pour montrer que la Russie veut jouer dans la cour des grands studios de cinéma internationaux en matière d'effets visuels. C'est souvent réussi, même s'il y a des moments où des objets réels peuvent être vus devant des arrière-plans numériques avec des contours de halo visibles. Mais cela fonctionne vraiment bien lorsque le parquet de la tour se plie. Et même la mascarade en forme de crâne qui se cache sur le visage de Kirill quand il s’éloigne trop de son nouveau monde est superbe. Malheureusement, en près de deux heures de film, nous ne pourrons pas échapper à quelques longueurs qui ne peuvent être dissimulées par les belles images des plages de sable des Caraïbes et de la ville enneigée de Moscou. L'histoire d'amour entre Kirill et Anna ne veut pas vraiment s'enflammer et les personnages restent superficiels. Parfois, on ne peut pas vraiment suivre l'histoire - mais pas parce qu'elle est si compliquée, mais parce que Le Gardien des mondes ne fait que des efforts limités pour raconter son histoire avec rigueur. Il faut donc se laisser enivrer visuellement et ouvrir certaines connexions via les visuels, ce qui fonctionne assez bien dans le cas des références historiques dans le final. Bien sûr, il faut s'habituer à piloter des drones Matriochka. Les scènes de combat à la fin, qui sont visiblement inspirées par Matrix, sont convaincantes.