Dai Dark est une série toujours en cours de publication au Japon et qui a connu quatre tomes à ce jour aux éditions Shogakukan. L'une des pires choses qui aurait pu arriver à l'équipage du vaisseau poubelle Kahiya a été de ramasser un Zaha Sanko ensanglanté et à peine conscient flottant dans l'espace. Connaissant la légende selon laquelle si quelqu'un possède les os de Sanko, tous ses souhaits peuvent être exaucés, le capitaine tricéphale du Kahiya déshabille et conserve tout ce qui se trouve sur le corps de Sanko (à l'exception d'un élément clé : les sous-vêtements), prend son paggy sombre - en forme de squelette, petit et en forme de sac à dos - fourre Sanko dans une pièce et déclare joyeusement qu'ils vont régner sur l'univers. Ils se reposent paisiblement dans leur chambre, imaginant déjà la gloire de contrôler l'univers. Le problème, c'est qu'ils ignorent que le paggy sombre - Avakian - peut en fait se transformer en un corps ambulant et sortir Sanko du pétrin. Ils n'ont pas non plus réalisé que oui, les sous-vêtements sont importants pour une personne. Ceux de Sanko peuvent se transformer et recouvrir son corps d'une puissante combinaison et lui permettre d'attraper une hache de son paggy qui peut arracher les os du corps de quelqu'un. Tout ce que l'on dit, c'est qu'il faut lire Dai Dark pour avoir une éducation complète sur l'importance de bons sous-vêtements.

Dorohedoro a été pour beaucoup de lecteurs la première introduction à la marque d'action et de comédie de Q Hayashida. Inutile de dire que Dai Dark est tout simplement un grand moment de plaisir. Le seul véritable fil conducteur de l'intrigue jusqu'à présent est que ce n'est pas comme si Sanko voulait ce pouvoir, mais plutôt que quelqu'un lui a collé ce pouvoir. Il s'aventure avec son paggy, Avakian, dans l'espace afin de trouver qui a fait ça et de le tuer pour se débarrasser de ce problème et aussi empêcher les séries de créatures en décomposition ou la mystérieuse organisation qui a entendu la légende de vouloir le tuer. En cours de route, il rencontre de nombreux personnages marquants, et jusqu'à présent, il n'y en a pas un seul qui ne soit pas génial. Avakian est un peu étrange, mais il apparaît comme expérimenté et cherche sincèrement à protéger Sanko. Vous avez un dealer nommé Misetani Box qui vend de la chair noire, des os noirs, des peaux noires et des petits pains au manju frais et alcoolisés. Les êtres qu'ils rencontrent, que ce soit dans un trou noir (vieil homme, pourquoi êtes-vous là), dans une école où personne ne se demande sérieusement pourquoi vous vous appelez Spaghetti Meatball, ou même dans un hôtel apparemment désolé dans l'un des extras, sautent aux yeux avec des personnalités si mémorables. Mais jusqu'à présent, personne n'a surpassé Shimada Death, qui adore manger la mort. Apparemment, Shimada Death peut aussi choisir comment quelqu'un peut mourir, si ce qui se passe lorsqu'un groupe cherche à le tuer n'était pas un indice. Les personnalités ressortent vraiment tout au long du volume, ce qui fait ressortir encore plus l'humour. Ce type de comédie inattendue est bien venue et n'a pas manqué de nous faire sourire, et ce malgré le fait que ce soit assez violent. Nous avons des squelettes qui sortent des corps, des décapitations et peut-être des entrailles éparpillées dans une page particulière. Ce n'est pas gratuit pour autant, c'est un style qui s'inscrit dans la continuité de l'histoire. C'est ce qui rend extrêmement drôle une scène où Sanko émerge en feu et finit par brûler d'autres êtres sur un bateau par accident. Ça et la façon dont tout est dessiné aussi. Il s'agit également d'une sortie très soignée si vous vous procurez Dai Dark en version imprimée - de ses pages en couleur à la qualité du papier, elle est certainement bien faite. Sans compter la magnifique jaquette qui a du faire monter le prix du manga ...