Contrairement à la série de bandes dessinées en cours chez Urban Comics , qui raconte ses propres histoires sur le monde du sorceleur, "The Witcher : Un grain de vérité" propose une adaptation pleine d'ambiance de l'une des premières nouvelles originales et les plus populaires d'Andrzej Sapkowski, pour laquelle il s'est inspiré de "La Belle et la Bête". Au cours de ses voyages à travers le pays, Geralt de Riv rencontre une bête monstrueuse dans une forêt sombre, dans une propriété délabrée. En temps normal, il la tuerait, mais le sorcier expérimenté comprend vite que quelque chose ne va pas. Il accepte donc l'invitation de l'homme solitaire, Nivellen, qui lui raconte son histoire ... et même si celle-ci n'est pas tout à fait vraie, elle contient un important grain de vérité. On remarque dès le décor qu'une grande importance est accordée à la présentation de l'histoire. L'adaptation est soignée et proche du texte, le dessinateur met beaucoup de précision et de détails dans son travail.

L'histoire est racontée en détails. L'action ne joue pas un rôle particulier, ce n'est que vers la fin que le sorceleur peut faire ce pour quoi il est connu. Mais avant d'en arriver là, il se montre d'un côté étonnamment calme et doux, à l'écoute de la Bête. Comme d'habitude dans les histoires de Sapkowski, les choses deviennent assez crues. L'aspect féerique disparaît presque totalement pour laisser place à une ambiance médiévale très sale. Un clin d'œil est régulièrement fait aux clichés classiques des contes de fées, qui sont ici joliment tournés en dérision et parfois inversés. Il en résulte une bande dessinée qui mérite d'être vue, car elle capture l'esprit de l'original avec succès, tant sur le plan du contenu que sur le plan artistique, et donne même un peu envie d'autres adaptations de ce type.