Après les événements sur la planète LV-426, le vaisseau Sulaco entame son retour vers la Terre. À son bord, dorment Ripley, Newt, Bishop et Hicks dans des capsules de biophase. Mais d’autres êtres se sont invités au voyage… Sur le chemin, l’Union des Peuples progressifs va en faire les frais, tout comme l’équipe de scientifiques de la station spatiale et base militaire Anchorpoint, qui prend en charge le vaisseau. C’est sur cette planète, que se réveillent Newt et Hicks. Ils prennent connaissance d’inquiétantes rumeurs : à Anchorpoint, des expériences de clonage et de modifications génétiques seraient faites sur les Xénomorphes. Des expériences qui pourraient bien provoquer la naissance d’un monstrueux hybride, voire d’une Reine…

La saga Alien continue de fasciner, notamment par la diversité de ses propositions. Ainsi, la peur intense du premier volet a fait place à un film de guerre dans la suite avant de dériver vers le mal-être religieux du troisième opus et l’expérimental génétique dans le quatrième. Et si “Prometheus” et “Covenant” peuvent diviser par leurs partis-pris risqués, il n’en reste pas moins que la saga perpétue son héritage avec de nombreux fans et surtout une richesse thématique particulièrement célébrée. Le livre proposé aujourd’hui par Bragelonne ne pouvait alors qu’intriguer, proposant une alternative de scénario par rapport au mésestimé “Alien 3”, qui aura connu une production des plus compliquées avec ses différents scripts. Était-ce alors intéressant d’imprimer le tournant qu’aurait connu la licence sous l’égide du célèbre auteur William Gibson ? Notre réponse tendrait vers le positif par le ton extrêmement différent du long-métrage final. Certaines décisions pourront faire grincer des dents (notamment la place prépondérante accordée à un personnage, mettant Ripley de côté) mais les idées sont néanmoins présentes. On sent des liens plus forts avec le film de James Cameron, le tout appuyé par le style adopté dans la retranscription par Pat Cadigan. Les pistes intriguent, imposent un autre monde où sous-tendent des enjeux économiques et politiques, et le tout divertit. Est-ce que cela aurait été meilleur que ce que nous a proposé David Fincher avec son film ? Peut-être pas tant le ton guerrier alourdit par moments la narration, mais le tout a le mérite d’exister et de fonctionner en tant que divertissement horrifique de science-fiction assez belliqueux.