La troisième saison de Mum prend la décision de déplacer l'action hors de la maison de Cathy pour la première fois, offrant plus qu'un simple changement de décor, mais l'opportunité de rafraîchir et de recalibrer certaines des relations clés de la série, alors que la relation entre Cathy (Manville) et Michael (Peter Mullan) se transforme en une question de savoir quand ils vont le dire à tout le monde. Et où mieux que la maison de campagne chic que Pauline a louée pour l'anniversaire de Derek. C'est là, en compagnie des parents âgés de Dave, le mari décédé de Cathy, que la thèse principale de Golaszewski devient claire - le chagrin pour Dave qui résonne encore dans cette famille. Et ici, son écriture est tout simplement exceptionnelle et, combinée aux talents d'interprète superlatifs de Manville, elle est tout simplement excellente et déchirante. Qu'il s'agisse d'assister à l'effondrement émotionnel de son fils (le toujours très observable Sam Swainsbury) ou de parler de la perspective d'aller de l'avant avec sa belle-mère (Marlene Sidaway), c'est la perfection.

Il y a aussi l'humour grotesque de Pauline (Dorothy Atkinson), de plus en plus monstrueuse, qui devient hystérique en présence des propriétaires du manoir. Et bien qu'il y ait un certain pathos dans la progression - ou l'absence de progression - de sa relation avec Derek, c'est dans les répliques lancées avec désinvolture et l'humour vache qu'elle excelle, même dans le moment brillant où Cathy en a finalement assez (vraiment, le meilleur juron qui soit). Un chef-d'œuvre méconnu - il aurait dû être récompensé et acclamé. Petit bémol néanmoins pour finir : Mum est proposé uniquement en VOSTFR et ça c'est un problème pour beaucoup de téléspectateurs ...