Neko Secret Homecoming allie l’exploration en 3D à la troisième personne de Neko Town et des jeux en 2D au sein d’une usine d’anime.
S'introduire, résoudre des énigmes, prendre un bain et lancer des fléchettes.
Développé à l'origine par Axyos Games puis adapté et publié sur consoles par Eastasiasoft, Neko Secret Homecoming est un titre résolument excentrique qu'il n'est pas facile à classer. Principalement un jeu casual avec une prédominance de puzzles et la touche d'audace toujours présente que l'on retrouve souvent dans les titres d'Eastasiasoft. Neko Secret Homecoming n'a pas de véritable narration, même si les premières secondes pourraient laisser penser le contraire. En fait, tout commence par la présentation de la protagoniste, une procuratrice aux oreilles de chat qui, assise dans un bus, raconte un peu ses attentes. Tout cela est très vague mais, compte tenu du doublage, cela semble présager une sorte d'histoire. Mais non. Après avoir quitté le bus, nous ne savons qu'une chose : la jeune fille veut entrer dans une fabrique d'âmes. C'est tout. On ne sait pas pourquoi, qui elle est, ce qu'elle veut, pourquoi elle a des oreilles de chat. Non, rien du tout. Nous sommes donc jetés dans une ville librement explorable sans aucune indication claire autre que le but d'entrer dans cette foutue fabrique d'âmes. Bon, après avoir erré un peu, on se rend compte que le protagoniste a des compétences particulières qui ne sont pas vraiment utiles pour vivre une vie dans la légalité. En effet, la femme chaton sait forcer les portes à l'aide de pics fuchsia et ouvrir les coffres-forts grâce à son ouïe formidable qui lui permet de percevoir clairement les différents clics (coffres-forts avec des canards en caoutchouc absolument inutiles à l'intérieur). La route vers la fabrique d'âmes s'ouvre donc assez facilement et, cerise sur le gâteau, nous devenons rapidement de très bons hackers nous aussi. Vous l'aurez compris, la narration de Neko Secret Homecoming est totalement absurde. Ou plutôt, elle n'existe pas. Ce n'est pas vraiment une aventure, c'est juste une sorte de bac à sable à moitié vide où vous pouvez interagir avec des puzzles, avec votre héroïne, regarder des scènes douteuses et jouer à des mini-jeux tout aussi douteux. Mais allons droit au but et découvrons le gameplay " magique " de Neko Secret Homecoming.
Comme prévu, Neko Secret Homecoming démarre son expérience de jeu en nous laissant aux commandes de notre héroïne dans un environnement 3D librement explorable et même multicouche. Le tout, avec une vue à la troisième personne et une caméra peut-être un peu trop rapprochée. Avouons que le premier impact n'est pas si mauvais que cela si ce n'est que l'univers du jeu est totalement vide, anonyme et dépouillé. Entrer dans les différentes maisons, se promener dans les avenues et rencontrer les différents PNJ (avec lesquels on ne peut pas parler) est une activité qui manque immédiatement de mordant. Pourtant, c'est la seule chose que l'on peut faire, du moins au début. Et parmi les premières choses que l'on peut faire, liées justement à l'exploration, c'est de verrouiller les portes, même si, avant de les déverrouiller, il faut trouver les outils du métier : les pioches. Ces derniers, fuchsia et lumineux, sont disséminés un peu partout et pas très bien cachés. Une fois que vous les aurez repérés, vous découvrirez le premier mini-jeu qui, disons-le tout de suite, vous ennuiera au troisième essai. Briser les portes est en effet d'une simplicité déconcertante et déjà vue ailleurs, il suffit de faire tourner les deux pioches jusqu'à trouver le bon moment pour forcer la porte. Il en va de même pour les coffres, qui sont eux aussi (mal) cachés et qui ne contiennent... rien. Ou presque. Ils servent en quelque sorte de " collectibles " et proposent un autre mini-jeu déjà vu dans des centaines d'autres titres : tourner le bouton jusqu'à entendre le fameux " clic " et inverser la rotation. Mais les activités de Neko Secret Homecoming ne s'arrêtent pas là ! Après avoir réussi à se faufiler dans l'usine d'âmes, nous apprenons les bases pour devenir de bons hackers. Comment ? En résolvant des puzzles de tuiles triviaux qui, comme résultat final, nous donneront la photo d'une fille. Chaque fille/modèle a plusieurs photos et au fur et à mesure que nous résolvons les défis, elles seront de moins en moins habillées (un classique). Disons que ces puzzles devraient faire partie des activités principales de Neko Secret Homecoming mais leur durée est assez courte.
Graphisme et son honorables ?
Graphiquement, Neko Secret Homecoming n'est pas mal du tout. L'environnement en 3D est surprenant par ses couleurs et son impact global. Sauf que les environnements se révèlent vite vides et dépouillés, peu inspirés et pas du tout mémorables. Dommage, car le potentiel graphique est là et avec plus d'inspiration, on aurait vraiment pu obtenir quelque chose de plus unique et de plus identifiable. Les animations, quant à elles, ne sont pas très convaincantes et manquent cruellement de crédibilité. Inexplicable donc est la motivation qui voit le protagoniste pratiquement le seul sujet 3D animé tandis que les divers PNJ montrent des traits peu polis et anguleux qui s'opposent terriblement à tout le reste. Un choix de style un peu trop différent et peu harmonieux. Le son, quant à lui, est tout aussi anonyme et peu inspiré. La présence d'un doublage en anglais est surprenante, et plus encore l'inclusion de sous-titres en français (même si la quantité de texte est pratiquement nulle). En dehors de cela, il n'y a pas grand chose d'autre à dire.
Oui, on peut personnaliser (cheveux, vêtements et accessoires) l'héroïne en mettant la main sur ses formes aussi, et si l'on veut, on peut casser le rythme (si l'on peut parler de rythme) en se distrayant avec des mini-jeux triviaux comme le lancer de fléchettes. En résumé, l'expérience de jeu de Neko Secret Homecoming est un amalgame d'activités aléatoires et résolument forcées, voire carrément trash, qui peinent à se justifier et à s'imposer, pour aboutir à un passe-temps banal, voire répétitif. Et si les casse-tête ne vous satisfont pas, dans Neko Secret Homecoming, vous aurez également la possibilité de prendre un bon bain réparateur. Un bain... mais qui laisse perplexe sur la manière dont il est pris. Le résultat, en somme, n'est pas des meilleurs. La motivation ? Simple : l'héroïne prend un bain toute habillée et avec des animations très discutables.
VERDICT
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Neko Secret Homecoming est un titre difficile à cerner et encore plus à recommander. Nous parlons d'un jeu occasionnel avec une série de mini-jeux répétitifs et assez simples. Des activités qui ne se connectent pas les unes aux autres jetées dans une soupe étonnamment colorée et aussi assez variée mais jamais bien développée. Dommage car il y a du potentiel, simplement le titre, à l'heure actuelle, ne semble pas savoir quoi proposer. Entre énigmes, mini-jeux et personnalisation pour le plaisir, Neko Secret Homecoming ressemble plus à une expérience qu'à un véritable titre.