Scénariste : Al Ewing
Dessin : Simone Di Meo et Mariasara Miotti
Il est à nouveau temps de plonger dans l'immensité du cosmos, où se cachent non seulement de grands mystères philosophiques et divins, mais aussi toute une série de dangers. Le duo créatif composé d'Al Ewing et de Simone di Meo parviendra-t-il cette fois encore à maintenir l'intérêt du lecteur ? L'intrigue de Finding Them When They're Dead #2 nous ramène 50 ans en arrière par rapport à ce que nous avons vu dans le premier volume. Le cosmos est devenu un endroit plutôt dangereux où des factions religieuses rivales s'affrontent constamment. Chaque partie au conflit est prête à faire n'importe quoi, plongeant l'univers dans un chaos incontrôlable. C'est dans cette réalité que Jasoh Hauer, soixante et onze ans, doit survivre. Membre de l'équipage de Vihaan II, il a été témoin de la transformation de l'homme en Dieu. C'est lui qui devient la destination de ce héros et de plusieurs de ses compagnons. Ce à quoi aucun d'entre eux ne s'attend, cependant, c'est qu'ils sont suivis par une force dont la puissance ne peut être sous-estimée.
Le premier volume de la série est devenu le squelette d'un nouveau monde, riche et puissamment complexe. Al Ewing a tenté de combiner le côté spectaculaire de la science-fiction avec une touche dramatique bien dosée, en ajoutant une masse de touches philosophiques et religieuses qui ont donné à l'histoire une profondeur plus claire. Le scénario du premier volume était donc assez intriguant, bien que non dépourvu de quelques défauts notables. Ont-ils été éliminés dans la suite ? Malheureusement non. Cependant, avant de passer à ce qui n'a pas fonctionné, il convient d'apprécier les mérites de l'œuvre. Le plus important d'entre eux est la capacité du créateur à combiner l'action, la religion, la philosophie et la politique en un seul ensemble compact (dont Frank Herbert lui-même ne serait pas fier). L'imagination du scénariste fonctionne à plein régime, ce qui lui permet d'impliquer fortement le lecteur (qui a soif d'une science-fiction plus complexe). Néanmoins, cela ne s'accompagne pas de personnages suffisamment intéressants. L'idée d'un saut dans le temps (50 ans) et d'attribuer les rôles principaux à de nouvelles personnes est, à mon avis, une grosse erreur. Déjà dans le premier volume, les personnages n'étaient pas toujours très charismatiques, ce qui les rendait difficiles à retenir. Maintenant, le spectateur doit à nouveau apprendre à connaître les personnages à partir de zéro (ils sont encore un peu trop inexpressifs), sans être sûr qu'ils ne disparaîtront pas de sitôt des pages de la bande dessinée. Il y a aussi un petit inconvénient à certaines intrigues qui sont un peu trop artificielles. Dans certaines parties de la bande dessinée, le scénariste complique un peu trop l'histoire (et inutilement), provoquant un chaos excessif. Malgré ces "défauts", la lecture de la bande dessinée peut être satisfaisante à sa manière. On dévore les pages avec la curiosité de savoir ce qui va se passer ensuite. Quant au graphisme de l'album, il est, comme dans le premier tome, très agité (c'est une question de goût). Les dessins expressifs et très "néons" de Simone Di Meo sont parfaits pour les scènes les plus dynamiques. Cependant, lorsque l'intrigue ralentit (beaucoup de scènes de type "tête parlante"), la palette de couleurs utilisée peut sembler un peu trop envahissante, ce qui détourne l'attention des textes.
VERDICT
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En raison de la nature de l'œuvre, l'album We Find Them When They're Dead #2 : The Thief devrait être considéré comme le début d'une série cosmique. La graine d'une histoire complexe plus vaste avec beaucoup de potentiel, qui, cependant, n'a pas encore réussi à présenter toute sa beauté cosmique.