Larry B. Max, ancien enquêteur du fisc, a succédé au sénateur Richard Beasley après que ce dernier a été retrouvé mort à son domicile. Sa réputation de chasseur impitoyable de fonctionnaires corrompus est bien connue et les ennemis de Larry ne tardent pas à essayer de le faire tomber de bien des façons. Ils enlèvent même Diane, la femme de Larry, et menacent de la tuer. Après avoir survécu ensemble, Larry héberge femme et enfants à une adresse secrète. Inutile de dire que ce n'est pas une situation souhaitable. La situation suivante ne tarde pas à se présenter. Le vice-président veut devenir gouverneur de Californie, puis président, soit de toute l'Amérique, soit de la Californie, qui fera alors sécession des autres États unis. Le concept clé de cette prise de pouvoir est l'environnement. Et ce n'est pas le vice-président qui est à l'origine de la situation, mais sa sœur, une terroriste écologiste révolutionnaire, mais dans la vie de tous les jours, une artiste célèbre. Larry est impliqué dans cette prise de pouvoir et y perd un être cher. Mais cela ne fait que renforcer sa persécution et rendre ses actions plus incisives. Il ne récupère pas l'être aimé, mais réussit-il à sauver les États-Unis d'un coup d'État déguisé ?

Ce vingt-quatrième album clôture un diptyque bien dans l'air du temps: le réchauffement climatique, le combat écologique, et le climatoscepticisme. Desberg a toujours su bien ancrer ses histoires dans l'actualité faisant de Larry Max un personnage de plus en plus réaliste. C'est encore le cas avec ce "Les prédateurs climatiques" qui se révèle bien passionnant. Depuis que Larry Max est devenu sénateur, Desberg joue de plus en plus avec des thèmes comme le jeu de pouvoir et les magouilles politiques mais attache aussi autant d'importance aux répercussions du pouvoir sur la vie familiale. Ici on retrouve Larry qui présente un projet trans-partisan d'action contre le réchauffement climatique, mais la voie parlementaire est loin de s'avérer efficace. L'ancien vice-président Shore, décidé à revenir en politique, sait comment les États-Unis fonctionnent aujourd'hui. Il y a évidemment aussi une bonne dose d'action, Larry Max n'étant jamais le dernier à se salir les mains. Le dessin de Vrancken a un peu changé ces derniers albums laissant les crayonnages au talentueux Reculé, cette fois c'est Jacomelli qui prend le flambeau. Cela donne des illustrations encore plus précises dans les décors. Par contre, les traits des personnages sont moins définis.