Les chefs d'oeuvre de Lovecraft - L'Abomination de Dunwich tome 3 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 05 Septembre 2024 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Gou Tanabe "L'Abomination de Dunwich" (Dunwich no Kai) est une histoire mythique typique de 1928 qui fait un merveilleux travail en exploitant les superstitions des gens et en créant une atmosphère étrange. Cette adaptation manga, publiée au Japon aux éditions Enterbrain, fera trois tomes. Avec la perspective de vacances d'été relaxantes, le docteur Morgan entreprend un voyage dans l'arrière-pays et rencontre, peu avant les montagnes, le petit village de Dunwich, situé dans l'Etat du Massachussetts en Nouvelle-Angleterre, idéal pour passer quelques jours au calme en raison de son isolement. Mais l'idylle ne dure pas longtemps. En effet, alors que le Dr Morgan passe une soirée dans la cuisine avec sa logeuse, Mrs Bishop, les aboiements incessants de son chien indiquent que quelqu'un s'approche de la propriété. Bien que Mrs. Bishop avertisse son invité sur la liste des intrus de ne pas se joindre à Mr. Whateley qui vient d'apparaître, ce dernier ne se laisse pas dissuader d'aller voir si son grand-père, malade à mort, va bien. Une erreur, comme on le découvrira bientôt. Car non seulement l'atmosphère lugubre de la ferme des Whateley fait frissonner le médecin, mais l'apparition d'une énorme bande de corbeaux attendant le décès du vieil homme lui donne plus que la chair de poule. Lorsqu'au cours d'une promenade, le Dr Morgan tombe sur un lieu de sacrifice sataniste, devant les colonnes duquel gît un crâne humain, il tourne le dos à cette région terrifiante et retourne à Arkham plus tôt que prévu. Des mois plus tard, alors que le Dr Morgan a oublié depuis longtemps la nuit funeste de Dunwich, le fermier Wilbur Whateley le rencontre à nouveau. La raison de la réunion était due à la demande de Whateley, suite à une correspondance épistolaire entre les deux, qu'Armitage lui apporte une version latine du Necronomicon, afin que l'érudit puisse analyser les parties manquantes de ses notes. Ce qu'il veut en faire n'est pas clair, mais Armitage, frappé par la propriété de la langue et la vaste culture montrée par Whateley, décide de satisfaire cette soif de connaissances, car cela pourrait aussi être une source d'études pour l'université. Lorsque ce dernier refuse de remettre au grossier personnage le "Necronomicon" qu'il réclame, la situation devient extrême et les deux savants ne sont pas les seuls à craindre pour leur vie. Cependant, les véritables intentions de Whateley ne sont que le début de l’étrangeté de ce qui se passe depuis un certain temps. Lorsqu'Armitage atteint Dunwich, il découvre que le village est à moitié abandonné et que de nombreux bâtiments et infrastructures se trouvent dans un état d'abandon et de ruine presque total. De plus, la réputation de son hôte n'est pas particulièrement positive dans le village. Il y a certaines rumeurs sur lui et sa famille, mais Armitage en aura une idée précise en arrivant à la ferme Whateley. Un endroit agréable, où une puanteur stagnante imprègne toutes les surfaces. Le sentiment que quelque chose ne va pas est amplifié à la vue du grand-père et de la mère de Wilbur Whateley, personnages pathétiques et inquiétants, à la peau marquée par une étrange plaie, également présente sur le pelage des vaches de la ferme. Cependant, rien ne peut le préparer à la vision de Wilbur. Même après la mort ou la disparition de la famille Whateley, les habitants de la petite localité de Dunwich ne sont pas tranquilles. Les fermes et les maisons sont régulièrement rasées et un monstre visqueux se propage. Il est donc clair que quelque chose se trame dans ce petit village endormi. C'est pourquoi le professeur Armitage se met en tête de déchiffrer les notes codées qu'il a trouvées chez Wilbur. Mais y a-t-il une chance d'arrêter l'horreur sans nom - et si oui, quel prix exigera-t-elle de lui et de ses compagnons d'armes ? Toute bonne histoire doit avoir une fin - et celle-ci aussi se dirige vers sa conclusion. Après tout, le malheur s'est déchaîné. Et même si les responsables sont morts, le mal continue de se répandre sur la terre. C'est pourquoi les combattants de l'université d'Arkham se mettent en route pour mettre un terme à l'horreur, même si l'un d'entre eux est sur le point de perdre la raison en se confrontant aux connaissances que Wilbur et sa famille ont déjà acquises. Et comme toujours, ils risquent bien sûr d'échouer d'abord, mais contrairement à d'autres histoires, celle-ci peut signifier un répit pour les hommes et les femmes, même si ce n'est peut-être pas le cas pour tous. Comme toujours, Lovecraft laisse une porte de sortie ouverte. L'intrigue est classique et si typique pour lui. Car une fois de plus, ce sont les hommes d'esprit plutôt que les hommes d'épée qui trouvent la solution et mettent fin au jeu obscur. Mais pas sans payer un certain prix, que Gou Tanabe met en évidence dans ses dessins. Car chez lui aussi, il faut regarder les images de plus près et moins s'attarder sur les dessins. VERDICT-L'Abomination de Dunwich continue à prendre vie grâce aux images sombres mais claires de Gou Tanabe. L'artiste attache à nouveau une grande importance à la fidélité à l'œuvre et reste donc dans le style calme qui était déjà celui de Lovecraft lui-même. |