"Dawnrunner" démarre avec une introduction palpitante dans un monde où le dernier espoir de l'humanité contre les menaces extraterrestres colossales réside dans de puissantes machines pilotées par des humains. L'histoire suit un groupe de jeunes pilotes inexpérimentés qui doivent se montrer à la hauteur et défendre la Terre, faisant écho aux thèmes de la camaraderie, du devoir et de la résilience. Un portail s'est ouvert au-dessus du Guatemala et les tetzas (des sortes de kaiju) sont passés à travers.  Ceux-ci attaquent la cité de Moshaus 1. Pendant plus d'un siècle, l'humanité a appris à survivre en murant la zone et en contenant les monstres afin qu'ils puissent être détruits par des mecha géants. Anita Marr est pilote d'un des meilleurs mecha le jour et la nuit, une mère pleure une fille qui perd une bataille contre un mystérieux virus extraterrestre qui est arrivé par le portail. Elle a l'opportunité de piloter la dernière technologie : Dawnrunner. Mais il y a quelque chose de très différent dans ce mecha et les choses sont sur le point de mal tourner avec le lien neuronal. Ce qui semble original, c'est qu'il s'agit d'une histoire humaniste qui n'est pas le mecha typique qui combat de gros monstres méchants ...

Dawnrunner est un comics publié aux Etats-Unis par DarkHorse. L’intrigue débute quand Anita prend possession de son nouvel I.K. muni d’une toute nouvelle technologie (à peine maîtrisée, en fait) nommé Dawnrunner. Alors, côté scénario, le comics s’inspire d’œuvres récentes de la pop culture comme Evangelion , Ghost in the Shell ou Gundam et c’est assumé. L’important c’est l’histoire dans l’histoire, celle d’Anita. Le rythme est rapide (cinq chapitres c’est peut-être un peu court) mais la narration, les dialogues et la traduction sont bons. On a également quelques jolies scènes de bagarre. Le point fort c’est le graphisme. Evan Cagle dont c’est le premier album livre un travail incroyable ! Les cadrages sont magnifiques. Son style semble lui-aussi s’inspirer d’œuvres majeures (Evangelion, Akira) mais n’y aurait-il pas un peu de franco-belge également ? (Mathieu Bablet ? UW1 ? Bolchoï Arena ?). Logique car il semble qu’il vive en France. Les planches sont très dynamiques mais prennent du relief avec la couleur et c’est du grand art. Il faut également mentionner que le tramage est un élément essentiel dans le traitement graphique. C'est un livre intéressant qui semble à la fois original et familier en même temps.