![]() Plate-forme : Blu-Ray Date de sortie : 14 Novembre 2025 Options : Alertes - Voter pour ce jeu Editeur : Développeur : Genre : film Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0076/10 Réalisé par James Yukich. Dans Double Dragon, deux frères d'origines ethniques différentes, Jimmy et Billy Lee (interprétés par Mark Dacascos et Scott Wolf), sont en possession de la moitié d'un médaillon aux pouvoirs surhumains. Un homme d'affaires blanc d'âge mûr, ressemblant à Vanilla Ice, nommé Koga Shuka (Robert Patrick), possède l'autre moitié. Il convoite les deux médaillons pour leurs pouvoirs mystiques. L'histoire se déroulant dans les années 90, les deux frères s'affrontent, leurs personnalités s'opposant (l'un stoïque, l'autre radical), le tout dans un contexte d'effets spéciaux dignes d'une série télé et de maquillages maladroits. De plus, l'action se situe dans une dystopie futuriste de 2007, où Los Angeles ressemble désormais à Blade Runner. Au début des années 90, les jeux vidéo connaissaient un essor considérable. Les studios hollywoodiens, conscients de l'existence d'un nouveau marché avide de reconnaissance, ont alors déboursé des sommes dérisoires pour acquérir les droits d'adaptation de leurs jeux auprès des éditeurs. Ils se souciaient peu de la qualité des jeux originaux et s'efforçaient souvent de les adapter au cinéma, à peine esquissant la ressemblance. Super Mario Bros. en est un parfait exemple. Mortal Kombat a connu un succès mitigé, contrairement à Street Fighter. Ces deux films ont néanmoins généré des recettes honorables. Double Dragon étant également un jeu de combat de l'époque, un film a été produit avec un budget minuscule et une histoire riche en éléments absents des jeux. Le succès était inévitable ! Avec un budget d'un peu moins de 8 millions de dollars et un nom assez connu, du moins des joueurs, il a forcément rentabilisé son investissement. Ce n'est certainement pas grâce à l'intrigue, l'histoire ou les personnages. Le décor et l'absurdité du film, peut-être. Vu le budget, le réalisateur James Yukich n'a pas su tirer pleinement parti de son potentiel. On trouve de jolis matte paintings. Des décors complexes et détaillés, quoique complètement grotesques, qui ont visiblement bénéficié d'un certain soin. Au fil des combats, on constate que chaque décor a été conçu en fonction du déroulement de l'action. Bien sûr, Mark Dacascos est la principale raison de voir ce film. Il joue comme toujours, ce qui est plutôt correct, mais physiquement, en tant qu'artiste martial, il est vraiment exceptionnel. Si vous en doutez, regardez Le Pacte des loups ou Drive… pas le film avec Ryan Gosling. Le film original avec un Asiatique qui manie les coups de poing et un flic noir, sorti un an avant Rush Hour, est infiniment plus divertissant. Une autre raison de voir le film est la présence d'Alyssa Milano, dans le rôle de Marian, au début des années 90. Marian, si vous suivez de près l'intrigue de la série de jeux, est l'élément central du scénario : elle reçoit un coup de poing dans le ventre et est emmenée comme trophée pour le joueur, un procédé narratif qui n'a rien de problématique. Étrangement, ils n'ont pas repris cet élément dans le film. Au lieu de cela, Marian dirige une équipe de rebelles qui patrouillent les rues après le couvre-feu, lorsque les criminels déguisés en punks, clowns et facteurs sortent pour s'amuser et que les policiers rentrent faire la sieste. On imagine qu'ils voulaient la rendre moins demoiselle en détresse et plus cliché. À l'époque, on aurait facilement pu regarder ce film et le considérer comme un pur non-sens. Aujourd'hui, il bénéficie en plus de la nostalgie. Le film entier est tellement imprégné de l'esprit des années 90 que toute personne de la bonne génération s'y reconnaîtra instantanément. Des types rebelles, des histoires mystiques, des mutants et des entreprises maléfiques. Ce film est littéralement un dessin animé du samedi matin transposé à l'écran. Ce qui est étrange, car il existait bien un dessin animé Double Dragon diffusé le samedi matin à la même époque, et il n'avait rien à voir avec celui-ci. On dirait qu'ils ont réussi à concrétiser deux concepts en même temps. Bon, le film est peut-être une véritable daube à tous les niveaux, mais, au risque de perdre toute crédibilité, nous ne pensons pas qu'il soit totalement raté. Comme déjà dit, la production est correcte, et c'est aussi un divertissement assez léger et absurde. Robert Patrick se fiche complètement de la crédibilité de son jeu et cabotine à outrance dans chaque scène. Le maquillage de Bo Abobo (Nils Allen Stewart et Henri Kingi), un monstre bodybuildé sous stéroïdes dans les jeux, et un monstre bodybuildé sous stéroïdes dans le film, est à deux doigts de ruiner Akira. On dirait aussi qu'il est fait de ballons. C'est tellement ridicule que ça en devient presque mignon. Un peu comme un enfant qui essaie de faire entrer un carré dans un rond. Pour être honnête. L'histoire est stupide, certes, mais elle existe. VERDICT-Double Dragon est un film qu'on apprécie facilement quand on est dans le bon état d'esprit. Quand on a envie de revivre cette époque bizarre des années 90 où tout le monde se prenait pour un ninja, peu importe son origine. Cette époque où les gens s'habillaient par couleur. Une époque plus simple, certes, mais il y avait bien pire que ces bêtises. |