Spirou, Fantasio et le Marsupilami traversent un pays d'Amérique du Sud. Ils se dirigent vers le village de San Inferno, où une surprise les attend. Ils ignorent encore de quoi il s'agit. Fantasio, lui, nourrit de grands espoirs. Il espère un scoop et compte au moins sur le prix Pulitzer. Mais ce qu'il désire par-dessus tout, c'est de surpasser sa collègue, Seccotine, qui l'agace constamment. Imaginez leur surprise lorsqu'ils la voient soudain en panne au bord de la route. Fantasio est impatient de repartir, mais Spirou n'est pas de cet avis. Ils arrivent donc ensemble à San Inferno, où ils sont accueillis par la maire, une femme nommée Sofia. Mais un individu à l'air sombre, Rodrigo, rôde dans les parages, visiblement mécontent de leur visite et de toute cette attention. Sofia leur en dit un peu plus sur San Inferno, mais ils n'ont pas l'autorisation d'entrer dans les grottes où reposent les morts du village avant le lendemain matin. Parmi ces morts gisait le cadavre d'un extraterrestre. Fantasio n'en croyait pas sa chance, mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, Rodrigo déroba le squelette et, au moment où ils allaient l'arrêter, le détruisit. Il affirma que c'était un faux, une ruse de Sofia pour attirer l'attention sur le village et en faire une attraction touristique. Heureusement, ce n'était pas tout. Il s'avérait qu'il y avait aussi un temple dans les grottes, peut-être les vestiges du légendaire El Dorado. Quelle découverte ! Mais soudain, la grotte s'effondra, piégeant Spirou, Fantasio et Rodrigo. Que faire maintenant ?

Le public des BD vieillissant, Spirou ne peut plus se permettre d'aventures trop rocambolesques et modernes. Retour aux sources, donc. Dans ce tome, nos amis vivent des aventures rocambolesques dans un vieux village mexicain isolé, où découvertes archéologiques et intrigues politiques en tous genres viennent perturber l'ordre établi. La série a son charme, bien sûr. Lewis Trondheim nous livre un scénario délicieusement vintage. Le travail pour retrouver l’ambiance des premiers albums de la série initiale est réussi. L’alchimie entre les personnages fonctionne bien. Les animaux comme les volubilos prennent une part non négligeable dans l’histoire et dans l’humour présent dans tout au long de l’album. Fabrice Tarrin a déjà dessiné deux albums de la série Spirou par… et il démontre une fois de plus sa maîtrise des personnages, dans un style classique et rappelant le travail de Franquin avec des visages ronds et des grands yeux. Cependant, on ne peut pas en dire autant des décors, souvent tout simplement absents.