Hubert, dit « Hub », débarque comme stagiaire dans une entreprise de lingerie. On a connu pire. Qui plus est, les conditions de travail semblent plutôt faciles, tout le monde se tutoie, et le cadre est assez moderne. Bien vite, Hub se voit d'ailleurs proposé un vrai contrat de travail, celui d'assistante (oui avec un e). On y retrouve un patron qui fait un peu peur tout de même, un responsable du marketing qui n'a pas sa langue dans la poche, un DRH qui fait office de psy, un informaticien qui stresse qu'une de ses machines tombe en panne, un responsable de la vente survolté, ou encore un placardisé qui attend sagement le départ en retraite. Si tout cela semble bon esprit, il n'en est rien. Au contraire, les protagonistes (représentés sous la forme d'animaux) montre rapidement leur vrai visage,   Bienvenue dans l’enfer ouaté de l’entreprise – ses guerres intestines, ses hiérarchies plombantes, ses chefaillons bornés, ses financiers cyniques, ses stagiaires exploités, son credo de base : « Faut générer du cash. »

Cet album sent le vécu, et c'est le cas, James raconte son expérience et ce portrait au vitriol devrait se poursuivre, puisqu'au terme de ce premier opus, Hub a enfin fini sa période d'essai.