Développé par Zombie Studios, Saw était à la base un projet de Brash Entertainment (Alvin et les Chipmunks, Les Chimpanzés de l'Espace). Après la faillite de l'éditeur, Konami a récupéré la licence et a choisi de reporter le jeu pour que Zombie ait plus de temps pour travailler sur le projet. Bonne pioche ? Au commencement, le titre se montre assez fidèle à la série. Vous y incarnez l'inspecteur Tapp (rencontré dans Saw I), qui se retrouve piégé par Jigsaw dans un asile psychiatrique abandonnée, du moins en apparence. L'endroit regorge en effet de pièges mortels, d'énigmes vicieuses, et d'ennemis pour le moins inquiétant. Et lorsque l'on sait qu'il faudra également sauver les autres prisonniers, on risque de vite s'énerver.  La progression est d'ailleurs assez découpée puisque, après avoir évité l'une des mauvaises plaisanteries de Jigsaw, une cinématique s'enchaîne puis nous retrouvons Tapp à moitié grogis, dans un endroit isolé. Le concept ne variera donc pas beaucoup durant l'aventure, mais il est à noter que l'on débloquera assez rapidement des trophées. Plus les niveaux avanceront, plus les mini-jeux deviendront difficiles. Il n'y a pas vraiment d'épreuves insurmontables, mais souvent, le temps jouera contre vous (un compte à rebours étant affiché à l'écran). Parfois, un ennemi se présentera et il faudra donc sortir les poings. Mais le combat rapproché n'est pas vraiment le point fort de l'inspecteur et il sera vital d'anticiper les attaques. Certains privilégieront donc la fuite, car si l'adversaire peut vous suivre, Tapp est en mesure lui aussi de poser des pièges ou d'exploiter ceux laissés sur place par Jigsaw.

Sur le plan purement technique, Saw ne fait pas d'étincelles mais à le mérite de proposer une véritable ambiance, c'est déjà ça.  La jouabilité manque cruellement de souplesse, faute à des déplacements un peu robotique, et d'une caméra assez instable durant les combats. Les puzzles sont heureusement plus intéressants, et le jeu demeure assez simple au final, puisqu'on le bouclera en une huitaine d'heures. Petite précision d'importance, le personnage est pieds nus, et les développeurs se sont sentis obliger de laisser des bouts de verres brisés un peu partout, ce qui a pour conséquence de retirer une bonne partie de la barre de vie si vous passez dessus. Quant à la bande son, elle s'inspire pour beaucoup des longs métrages. Les doublages américains s'en sortent plutôt bien.