Beastars tome 20 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 13 Janvier 2022 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Paru Itagaki Beastars est une série récemment conclue au Japon et qui a connu vingt-deux tomes aux éditions Akita Shoten. Dans un monde peuplé d'animaux anthropomorphes, herbivores et carnivores coexistent. Pour les adolescents de l'école Cherryton, la vie scolaire est pleine d'espoir, de romance, de méfiance et de malaise. Le personnage principal est Legoshi le loup, membre du club de théâtre. Malgré son apparence menaçante, il a un cœur très doux. Pendant la majeure partie de sa vie, il a toujours été un objet de peur et de haine des autres animaux, et il était très habitué à ce style de vie. Mais bientôt, il se trouve de plus en plus impliqué avec ses camarades de classe qui ont leur part d'insécurité et découvre que sa vie à l'école change lentement. Beastars est un titre atypique, tant pour la conception de son univers que pour son développement. Un imaginaire dont les protagonistes sont des animaux anthropomorphes dans une société construite par et pour eux. Le travail de Paru Itagaki joue avec les tropes originales de ses personnages pour les utiliser à son plus grand plaisir ; tantôt il choisit de ne pas les altérer et donc de façonner leur psychisme, tantôt il n'hésite pas à les retourner et à se distancer, créant ainsi des figures éloignées de leurs véritables homologues, comme c'est le cas de Legoshi, le protagoniste de la fiction. Beastars utilise comme élément narratif l'organisation et l'exécution d'une œuvre théâtrale et, comme s'il s'agissait d'une comparaison, la prémisse même et la confrontation entre carnivores et herbivores n'est rien de plus que cette scène lumineuse habitée par des acteurs. Dans les coulisses, le véritable message sous-jacent est forgé et attendu, celui qui donne de la valeur. Des aspects tels que le classisme, la discrimination, la marginalisation ou la lutte pour calmer les instincts les plus fous sont très évidents pendant la lecture. Parce que Beastars est un drame de droit. C'est la jeunesse. Et, après tout, c'est un reflet parfait de notre société. Legoshi suit un programme d'entraînement strict dicté par Kyu pour le préparer à une confrontation directe avec Melon. Les locataires de l'immeuble de la Bête accroupie deviennent de plus en plus nerveux, non seulement parce que Legoshi est enfermé dans son appartement sans être vu, mais aussi à cause des bruits inquiétants et des grincements qui proviennent de lui. Pour aggraver les choses, Hal va le voir, mais n'arrive pas à le convaincre de la laisser entrer. La seule réponse qu'elle obtient, de l'autre côté de la porte, est : "Tu dois t'enfuir, Hal". Ce vingtième tome de "Beastars" de Paru Itagaki prouve encore une fois la complémentarité de Louis et de Legoshi, qui méritent tous deux leurs places sur la couverture. On retrouve aussi Haru, toujours aussi expressive, dans un volume par ailleurs assez violent. Les amateurs de combats seront ravis. On se rapproche de la confrontation entre Legoshi et Melon. Le seinen prend des allures de shonen. Ce n'est pas ce que nous avons préféré, d'autant que Kyu, l'instructrice de Legoshi, est un personnage ambivalent. Mais Melon l'hybride est toujours aussi dingue : il domine le marché noir comme le Joker domine Gotham City, avec des souvenirs qui le hantent, des réactions brutales, fantasques et imprévues. Mention spéciale pour les petites trouvailles dont Paru Itagaki émaillent son récit, comme la fête de Tyrannoël, le 25 décembre, "où l'on fête la résurrection d'un seul tyrannosaure après la chute de la météorite ayant provoqué l'extinction des dinosaures". Cette série, c'est tout un univers fondé sur les caractéristiques du monde animal et l'imaginaire débridé de la mangaka. On ne s'en lasse pas. VERDICT-Un tome de Beastars plein de tension. D'abord toute cette flambée de violence du marché de Melon avec les carnivores, provoquant une idéologie destructrice envers les herbivores, ensuite la belle démonstration de maître de Legoshi avec Haru en l'embrassant malgré sa faim. C'était beau, mais, mais, mais, le meilleur était la métaphore de Louis et Legoshi partageant leur sang et le combinant. Ce sont des amitiés. |