Fidèle à la tradition.

Très old school dans sa conception, Atelier  Shallie :  Alchemists of the Dusk Sea reprend un concept proche de ses prédécesseurs. Normal après tout, puisque cet épisode vient clore la trilogie Atelier Dusk, qui se déroule dans un univers qui touche à sa fin. A Arland, l'alchimie est devenue de plus importante au fil des années. Afin de survivre à l'arrivée inexorable du "Dernier crépuscule", les gens consacrent tous leurs efforts à retrouver les technologies alchimiques de l'ancien temps afin de les utiliser à nouveau. Parmi les héros de cet épisode, on retrouve la timide Shallistera, fille d'un chef tribal malade qui s'est lancée dans un voyage pour aider sa patrie, et l'énergique Shalotte, qui lutte pour développer son atelier d'alchimie depuis la mort de son père. Hasard ou coïncidence, les deux personnages ont le même surnom, Shallie. Au cours de votre périple, les personnages évolueront de villes en villes et de donjons en donjons, à la recherche d'informations ou de missions.  Atelier Shallie abandonne pourtant la contrainte de temps de ses prédécesseurs, ce qui facilite très nettement les choses, et permet de rendre la progression plus simple.. Grâce à la résolution de certains objectifs, vous empocherez des Memory Points que vous pouvez utiliser pour débloquer des capacités additionnelles.

Rappelons que chaque substance ou objet dans le monde d'Arland est constitué d’éléments et qu'une infime partie de la population a la capacité d’utiliser les pouvoirs élémentaires de Mana et de créer des choses à partir de rien. Ces personnes sont appelées des Alchimistes. Le système rappelle justement la série Seiken Densetsu car l'eau, le feu, le vent, l'air, etc ... en somme les principaux éléments, servent à la fois avec la magie, mais aussi avec les armes. Il est même possible de réaliser des combinaisons grâce à la Mana. Le processus de créations d'items est relativement complet et le menu assez aisé à utiliser. Bien évidemment, selon le personnage incarné, vous découvrirez quelques modifications scénaristiques, et plusieurs épilogues ont d'ailleurs été intégrés.

Une réalisation à la hauteur ?

Techniquement parlant, Atelier Shallie propose un graphisme en cel shading coloré et très mignon, du moins lors des cinématiques (qui ne sont d'ailleurs pas sous-titrés). Le monde d'Arland manque parfois d'un peu de vie, et surtout les environnements sont assez pauvres en textures. La carte de jeu est relativement simple mais au moins les déplacements sont brefs. Fort heureusement, l'animation est plus fluide que dans les précédents opus, et le titre intègre pour la première fois une caméra à 360°. Le système de combat utilise la technique du tour par tour et a un petit peu évolué, le placement des personnages étant cependant toujours pris en compte. Simple et efficace, on progresse rapidement, surtout que l'interface est très claire et les explications formulées efficacement (sauf si vous n'êtes pas anglophone il est vrai).

Côté musique, la bande son s'avère assez soignée et plutôt variée. A noter que les doublages tout comme les textes écrans sont intégralement dans la langue de Shakespeare, ce qui n'aide pas à la compréhension (il est possible de choisir les voix japonaises également). Le gameplay du jeu est riche et occupera durant de nombreuses heures (une cinquantaine environ), et les débutants pourront modifier la difficulté à tout moment. Bref, s'il ne révolutionne en rien la série, ce dernier Atelier sur PS3 saura séduire les fans de la série.