Adieu réalité historique.

Ce nouvel épisode de la série Total War abandonne cette fois son contexte historique pour nous plonger dans l'univers de Warhammer. Total War : Warhammer nous plonge à une ère de conquêtes sans fin. Karl Franz le valeureux mobilise les hommes de l'Empire, afin d'unifier les Comtes Électeurs, divisés, sous une bannière de force contre leurs ennemis communs. Avides de violence et de combats, les Peaux-Vertes affluent vers la tribu de Grimgor Boît' en Fer. Orques et Gobelins nourrissent la même insatiable soif de carnage. Le Haut Roi Thorgrim commande les inébranlables Nains depuis leurs forteresses dans les montagnes, et le désir de se venger des lourdes injustices subies il y a de cela plus d'un millénaire enflamme leur marche. Les objectifs des Comtes Vampires, rassemblés sous Mannfred von Carstein, demeurent enveloppés d'un dangereux mystère. Des corps putréfiés ramenés d'Outre-tombe forment leurs armées. Pendant que l'Ancien Monde est tiraillé par la trahison, la guerre, et la libération d'un pouvoir insondable, les vents semblent murmurer la venue d'une menace encore plus grande au nord. L'univers tout entier pourrait bien courir à sa ruine. Comme à l'accoutumée, le jeu vous permet d'incarner plusieurs factions, quatre cette fois, à savoir l'Empire, les Peaux-vertes (réunissant Orcs et Gobelins), les Nains et les Comtes Vampires. La zone de jeu prend essentiellement place sur le Vieux Monde, et maintenir un semblant de paix dans cet univers multiple et fragmenté ne sera pas facile.

En effet, le jeu des alliances peut s'avérer à double tranchant, et vous aurez souvent à choisir entre l'un et l'autre de vos alliés/rivaux, la diplomatie étant régulièrement très aléatoire. Mais qu'importe le choix effectué, votre objectif sera d'étendre votre influence pour intégrer les autres nations au sein d'une confédération pour remporter la partie. Notons que chaque faction dispose cependant de victoire particulière, et compte tenu du background Warhammer, les unités et les arbres technologiques n'ont pas grand chose à voir les un avec les autres. Les Nains sont ici axés principalement sur la technologie et leurs armes de pointes, les Orcs privilégient la force brute (les Gobelins complètent par la magie), les Comptes Vampires déploient leur armée de morts-vivants, tandis que l'Empire est sans conteste le clan le plus équilibré. A noter d'ailleurs, qu'en cas de perte d'un des dirigeants de votre armée, il ne disparaît complètement du jeu, mais est juste indisponible quelques temps ! La carte stratégique se révèle toujours aussi exhaustive, l'interface d'une grande clarté, seule la gestion des impôts est beaucoup trop simpliste. On dénombre également des évènements politiques majeurs qui influeront sur votre aura, et qui pourra réveiller certaines rivalités. N'espérez pas être tranquille un instant, et vous passerez sans doute davantage de temps sur le champ de bataille qu'à gérer votre base.

Une réalisation en progression.

Pour le reste, la jouabilité reprend les grandes lignes de la saga Total War et propose donc un système d'action très accessible. L'intelligence artificielle est globalement de bonne tenue, et les batailles permettent d'amener sur le terrain une cinquantaine d'unités différentes (elles-mêmes comportant un certain nombre de soldats). Autant dire que l'armée apparaît gigantesque à l'écran, et l'on profite d'un aspect technique encore en progression depuis l'épisode Attila, notamment grâce à l'utilisation d'un moteur 3D mieux optimisé. Les environnements ne manquent pas de charme, les effets spéciaux sont de toute beauté, et les conditions météo ont un réel impact sur la suite des évènements. Le titre de The Creative Assembly est saisissant de réalisme, et moins buggé que son prédécesseur.

Mais le meilleur reste les musiques qui s'adaptent parfaitement à la situation. Outre le mode campagne, vous pourrez explorer de nombreux scénarios, ainsi qu'un mode multijoueur assez complet jusqu'à six en batailles, mais aussi à des campagnes à deux. Autant dire que vous risquez d'y passer de nombreuses heures, même si l'aspect gestion a été considérablement simplifié et que la diplomatie est forcément moins complète étant donné les forces en présence.