Retour au front.

Mêlant stratégie et simulation, Romance of the Three Kingdoms XIII arrive finalement en Europe sur console, ce qui n'avait pas été le cas des précédents opus. Basé sur le roman éponyme, la série fête ses 30 ans cette années, et nous replonge au cœur des conflits qui ont frappé la Chine au 2ème siècle, la fameuse guerre des Trois Royaumes.. Le contexte est très semblable à un Dynasty Warriors, mais l'exécution est tout autre, puisque la série ressemble davantage à un Total War. Après avoir choisi votre personnage parmi plus de 700 figures historiques disponibles ou avoir créé un personnage unique, vous devrez bâtir et développer des villes, gérer les routes du commerce, surveiller l'agriculture, renforcer votre influence culturel, former une armée (lancier, cavalier, archer, etc) avant de la mener à la bataille, et bien sur négocier des alliances avec les autres territoires. Le mode Héros comporte de nombreuses cinématiques ainsi qu'un tutoriel pour se familiariser avec le gameplay de la série. Dans le mode Campagne, beaucoup plus long, vous retrouverez un scénario complexe mais un objectif simple : Conquérir tous les territoires.

Le jeu utilise une vue isométrique plutôt classique, et au fil de vos succès, vous gagnerez de l'argent pour renforcer votre cité et développer votre réseau de relations. Sur le front de bataille, vous dirigez vos troupes (terrestres ou maritimes), et devez leurs confier des ordres simples. Les officiers disposent d'aptitudes spéciales, et peuvent également être crées entièrement par vos soins. Leurs améliorations seront nombreuses, et il faut savoir que vos hommes seront amenés à diriger beaucoup d'étapes de développement de votre empire. Hélas, Romance of the Three Kingdoms XIII est demeure entièrement en anglais, ce qui va sensiblement réduire sa cible potentielle. A noter qu'une version Xbox One du jeu a vu le jour au Japon, mais pas en Occident, un choix très étrange.

Une réalisation d'un autre temps.

Sur le plan technique, Romance of the Three Kingdoms XIII affiche une réalisation très en retard. Le graphisme manque singulièrement de précision, et n'a pas du tout évolué depuis la mouture PS3, avec des environnement assez vides et même du brouillard pour dissimuler les retards d'affichage. L'interface peu ergonomique n'aidera pas les joueurs à s'y retrouver, et si le jeu est compatible Remote Play, y jouer sur PS Vita tient de la gageure tant les éléments y apparaissent petits à l'écran et trop nombreux. Il faut savoir que le temps s'écoule selon un décompte de jours, sauf que le calendrier est excessivement abscons, avec uniquement des petites jauges à l'écran. La prise en main aurait mérité quelques retouches, mais la dimension stratégique ne manque pas d'attrait et a été suffisamment simplifié pour pouvoir être gérée à la manette. Les combats sont eux aussi plutôt directs, et après avoir choisir une catégorie (archer, cavalier ou lancier), vous avez la possibilité d'attaquer ou défendre, et bien sur de disposer vos troupes sur le terrain.

La durée de vie demeure le grand point fort de ce titre, avec une campagne qui peut atteindre des dizaines d'heures. Vos agissements seront limités par votre grade, d’où l’importance d'évoluer assez vite. On pourra par contre regretter l'absence de modes multijoueurs en ligne. Enfin, la bande son est indéniablement soignée, avec des sonorités asiatiques de circonstances. Les doublages sont d'ailleurs proposés au choix en Japonais et en Mandarin.