The Last Ship est une série télévisée américaine créée par Hank Steinberg et Steven Kane, diffusée entre 2014 et 2018 sur TNT aux États-Unis et sur M6 puis W9 en France (toujours inédite en Belgique). L'U.S.S. Nathan James, un destroyer de la Navy, a passé plusieurs mois totalement isolé en Arctique pour une mission secrète. A son retour à la civilisation, l'équipage découvre qu'une épidémie a décimé la majeure partie de la population terrestre (plus de 80%), que la Chine et l'Europe sont en guerre, et que le gouvernement américain est tombé. Protégé par les océans, le commandant et les 200 personnes sous ses ordres font partie des derniers survivants de la planète. Non seulement, les pirates sillonnent les mers et le danger pourrait venir de là où on ne l'attend pas. Pour la dernière fois, The Last Ship revient sur les écrans, mais était-ce vraiment nécessaire ?  Pendant quatre saisons, l'histoire de The Last Ship a surtout porté sur le Nathan James, le destroyer rempli de marines coriaces qui se sont engagés à sauver le monde des virus, des pandémies, de la faim et autres maux. C'était très amusant à regarder. Mais la dernière saison se déroule beaucoup moins sur ce magnifique navire et c'est ce qui manque certainement dans la première moitié de la cinquième saison. Le Capitaine Chandler qui a l'air particulièrement difficile se retrouve cette fois face à un despote qui dépasse de loin l'absurdité et la folie. Gustavo 'Tavo' Barros (Maurice Compte) ne va pas aux toilettes sans consulter "les cartes" de sa femme Conchita Barros (Cindy Luna). Cela coûte la vie à des hommes, des femmes et des enfants. Comme vous pouvez l'imaginer, 'Viva Tavo' n'est pas tenable et Chandler et son dernier navire, qui n'est plus le dernier, doivent arrêter Tavo et sa femme.

Le scénario est mince, mais c'était également le cas lors des quatre saisons précédentes. Il ne s'agit que d'une chose : le dernier recours, le dernier navire, pour sauver le monde de la destruction. Bien que Tavo soit une énorme menace, vous avez l'impression d'être face à une histoire de guerre qui ne peut pas être prise au sérieux. C'est parce que The Last Ship reste à l'arrière-plan et que l'équipage est divisé sur plusieurs continents et dans plusieurs eaux. Le magnifique paysage qui a fait du Nathan James le meilleur et le plus beau navire de guerre est difficile à trouver dans la cinquième saison. Mais Michael Bay ne serait pas Bay s'il s'était rattrapé dans les derniers épisodes. L'histoire est magnifiquement complétée, mais non sans la perte nécessaire et la tristesse qui l'accompagne. Les scènes de guerre sont, comme toujours, excellentes bien que l’animation par ordinateur échoue ici et là. Cela ne devrait pas gâcher le plaisir que nos héros continuent à être des héros et que le Nathan James soit de la partie durant ses dix épisodes. Ne vous attendez pas à des dialogues de haut vol ou à des tours de force techniques, mais à des divertissements via (parfois) de bonnes scènes de combat et de guerre, des marines et des soldats coriaces et un leader fou, qui s'intègre parfaitement comme ennemi numéro un.