Haddonfield en 2018 : Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) a mis le feu à sa maison pour y tuer le tueur Michael Myers (incarné par James Jude Courtney ainsi que, dans quelques scènes, par Nick Castle). Mais alors qu'elle est transportée à l'hôpital par sa fille Karen (Judy Greer) et sa petite-fille Allyson (Andi Matichak), le feu est éteint par les pompiers. Onze pompiers sont tués par Michael. Toute la petite ville apprend alors que Michael est retourné dans son pays natal après 40 ans. Tommy Doyle (Anthony Michael Hall) ainsi que Lindsey Wallace (Kyle Richards), Lonnie Ela (Robert Longstreet) et l'ex-infirmière Marion Chambers (Nancy Stephens) ont survécu à la nuit sanglante de 1978 - et veulent arrêter Michael. Et Laurie, Karen, Allyson et leur ami Cameron (Dylan Arnold) sont également alarmés. Mais le chaos s'installe de plus en plus dans la communauté.

Avec "Halloween", David Gordon Green a créé en 2018 un mélange de suite et de reboot : le film a poursuivi le classique du genre "Halloween - La nuit de l'horreur" (1978) de John Carpenter, en déclarant invalides tous les événements des parties 2 à 8. L'œuvre de Green s'est concentrée sur les effets des événements traumatisants de la nuit d'Halloween sur la protagoniste Laurie Strode et a culminé avec la nouvelle rencontre entre Laurie et le tueur en série Michael Myers, qui a réussi à s'échapper de prison après 40 ans. "Halloween" n'a pas réussi à raconter son histoire de manière tout à fait cohérente - mais le nouveau départ a laissé entrevoir un potentiel. "Halloween Kills" de Green prend des chemins inattendus - car Laurie (et donc aussi Jamie Lee Curtis, la star de la série) passe ici clairement au second plan. L'histoire n'a pas de point de mire précis, le film se laisse plutôt aller au chaos le plus total. Alors que les séquences se déroulant en 1978 sont convaincantes sur le plan de l'atmosphère, d'autres moments sont trop grossiers. Ainsi, Green veut nous montrer comment la colère et la peur transforment la communauté en une foule menaçante, voire monstrueuse, et recourt pour cela à des méthodes extrêmement frappantes. L'œuvre traite son personnel, y compris quelques visages connus de l'original, de manière assez peu aimable. Le comportement des personnages est extrêmement peu intelligent et peu compréhensible, même selon les critères du genre. Les intermèdes sanglants font ressentir l'envie d'un divertissement horrifique ; il manque cependant un véritable concept. "Halloween Kills" n'est pas assez intelligent pour être pris au sérieux en tant que commentaire critique sur la société. Il manque d'humour pour jouer dans la ligue de la série "Scream". Et il lui manque, sur une grande partie du film, la qualité d'épouvante du film de Carpenter pour créer du suspense. Une autre suite est déjà décidée - il est cependant difficile de prévoir la direction que prendra Green.