Synopsis

L'histoire des Hoover est loin d'etre une sinécure. Le père, Richard, tente désespérément de vendre son ouvrage "Parcours vers le succès en 9 étapes" sans le moindre succès, quant au grand père, il a été viré de la maison de retraite pour avoir snifé de l'héroine. La mère, Sheryl, tente pour sa part de dissimuler les travers de son frère homosexuel, spécialiste suicidaire de Proust et fraîchement sorti de l'hôpital après avoir été congédié par son amant. Mais n'allons pas croire que les personnages fantaisistes s'arretent là. Non le mal touche aussi les enfants : la fille de 7 ans, Olive, se rêve en reine de beauté, tandis que son frère Dwayne, fan de Nietzche, a fait voeu de silence jusqu'à son entrée à l'Air Force Academy.

Quand Olive décroche une invitation à concourir pour le titre très sélectif de Little Miss Sunshine en Californie, toute la famille décide de faire corps derrière elle. Les voilà donc entassés dans leur break Volkswagen tout rouillé : ils mettent le cap vers l'Ouest et entament un voyage tragi-comique de trois jours qui les mettra aux prises avec des événements pour le moins inattendus.

Un film marquant

Little Miss Sunshine est sans conteste la comédie Américaine de l’année 2006. Recompensé coup sur coup d'un césar et de deux oscars, cette production offre un spectacle de près de deux heures, savament orchestrée. Tantot désopilant, puis touchant, le film a pourtant eut du mal à accoucher. Il aura en effet fallu près de cinq ans aux deux réalisateurs (ensemble dans la vie) pour boucler le budget de ce film qui fait voler en éclats le mythe de la famille Américaine classique, pour ne pas dire, standard.

Cette espèce de road movie à la limite de la satire met en effet à mal les grandes valeurs de la société Américaine sur la famille, le couple, l’adolescence, pour mieux dénoncer l’intolérance, la bêtise et l’individualisme.  Et dans ce foyer d’azimutés où le nihilisme règne sous toutes les formes possibles, le périple découlera à son zénith sur un formidable message d’amour et d’optimisme.

Les dialogues percutants et les scènes délirantes font mouches, servis par des acteurs adorables. La petite Abigail Breslin est croquante, les parents Greg Kinnear et Toni Collette sont touchants, Alan Arkin le grand-père marginal est truculent, Steve Carell l’oncle, véritable clone de Nanni Moretti est profond et la palme revient à Paul Dano, le frère, qui en ado révolté est tout simplement surprenant d’expression. A ce casting hors du commun et brillant, il faut ajouter des effets de mise en scène astucieux, une bande originale acidulée parfaitement calquée à l’action et un ton général dont le côté rafraîchissant n’est pas la moindre des qualités.

Bonus

Coté suppléments, nous comptons dans cette édition DVD quatre fins alternatives avec commentaire optionnel, ainsi que les commentaires audio des réalisateurs et du scénariste.