Scénario : Rodolphe
Dessin : Christophe Dubois
Après avoir suivi dans le premier tome (de la deuxième trilogie - la première s'appelait TER) l'aventure en solo involontaire, dangereuse et en partie bizarre de Mandor et Beth, l'intrigue de la deuxième partie revient maintenant au groupe qui les a "perdus". On cherche toujours les disparus, que ce soit dans des épaves pourries ou dans les forêts avoisinantes. Jusqu'à ce qu'ils tombent dans une embuscade. Et là, on comprend qu'il y a d'autres personnes sur cette "Terre" et qu'elles ne sont pas amicales envers les nouveaux arrivants. Mais cela correspond à la découverte que Mandor et Beth font dans le dernier tome en guise de cliffhanger : ils tombent sur l'épave du "Jupiter", le gigantesque vaisseau spatial qui a servi de décor à la première trilogie. Mais quelque chose ne va pas. L'épave rouille, est déjà recouverte de plantes et doit donc être là depuis plusieurs années. Comment est-ce possible, alors que l'on vient tout juste de s'échapper du Jupiter ?
L'auteur Rodolphe mise ici une fois de plus sur son concept éprouvé, qu'il met régulièrement en œuvre avec l'auteur/dessinateur Leo dans diverses séries, sous différentes variations : des rencontres inexplicables et mystérieuses dans une flore et une faune étrangères ou du moins modifiées de manière étrange. Et ce - en tout cas dans ce cas - alors que l'on devrait se trouver en terrain connu, à savoir sur notre bonne vieille Terre, dans la région qui s'appelait autrefois la Floride. L'apparition de la "vieille" Jupiter et les événements du volume laissent supposer qu'un autre élément entre en jeu : le temps. Mais n'anticipons pas ici et attendons le développement de l'histoire dans le tome 3. Celle-ci reste passionnante et variée - nous suivons tour à tour les événements concernant l'équipe de recherche, puis ceux concernant Mandor et Beth. Et comme toujours, nous vivons avec les protagonistes des événements étranges (pas aussi bizarres que la villa victorienne du tome précédent, mais avec des mites géantes), et les épaves, les ruines ainsi que le nouveau groupe de personnes répandent une certaine ambiance de fin du monde. Les deux chats nus, Mandor et Beth, doués de télépathie et sans nom, volent presque la vedette - ce n'est pas pour rien que l'annexe est consacrée à ces deux animaux. De plus, certains éléments connus reviennent et un cliffhanger réussi vient clore le tout. Les dessins raffinés de Christophe Dubois, qui privilégie une fois de plus les lignes parallèles aux aplats de noir, restent un atout, ce qui donne aux planches un aspect filigrane et sophistiqué. Y compris une mise en couleur harmonieuse.
VERDICT
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Il faudra attendre encore un peu jusqu'au troisième volume final ( ?). Nous sommes déjà impatients de voir comment Rodolphe et Dubois vont résoudre l'histoire. Et si elle se poursuivra.