Soul Eater est un manga créé en 2003 par Atsushi Ohkubo, connu notamment pour la série B One, et qui s'est conclue en vingt-cinq tomes. Cette série raconte l'histoire de trois jeunes apprentis faucheurs d'âmes, appartenant à l'école Shibusen, où ils devront devenir des Meisters confirmés. Ils disposent d'armes humaines, pouvant prendre l'apparence d'armes diverses, affichant un caractère bien trempé. La douce Maka doit gérer sa faux infernale Soul Eater tandis que l'exubérant Black Star fait équipe avec la timide Tsubaki. En faisant manger 99 âmes humaines et une âme de sorcière à leurs armes, les étudiant les transformeront en Death Scythe, des armes démoniaques plus puissantes et plus évoluées. Tout irait bien si la mission était aussi simple, malheureusement de nombreux obstacles se dresseront sur la route des protagonistes, sans compter que le retard accumulé dans la chasse aux âmes menace leur place à l'institut. Cette réédition est similaire à celle de Fullmetal Alchemist Perfect Edition. Il s'agit de deux livres à couverture rigide rassemblant environ un volume et demi de la version originale, de la même taille, utilisant un papier plus brillant et plus épais, et présentant de nouvelles couvertures centrées sur les personnages sur un fond uni. De plus, tout comme Fullmetal Alchemist, Soul Eater Perfect Edition ne propose pas de nouvelle traduction ; des modifications ont été apportées, notamment la suppression des titres honorifiques, mais les deux versions sont identiques. Cependant, le lettrage est entièrement refait avec une nouvelle police. Pour ceux d'entre vous qui se demandent si cela vaut la peine de se plonger dans ce livre, il est probable que non, à moins que vous n'aimiez les pages brillantes en noir et blanc et/ou un format plus grand dans une couverture rigide. Oui, il y a des images en couleur, mais presque toutes les images en couleur ici sont dans la version originale.

Soul et Maka se retrouvent sur des longueurs d'ondes différentes, littéralement ! Ainsi, lorsque Soul se transforme en faux, Maka est incapable de la manier. Un problème qu'ils ne découvriront que lorsqu'ils affronteront, avec Black Star et Tsubaki, un homme-loup immortel. Pendant ce temps, Kid et les sœurs affrontent leur propre personnage légendaire sous la forme du Hollandais volant, puis tous les sept se retrouvent face à un autre ennemi : les examens ! Et bientôt, Medusa. Par rapport aux deux premiers, la progression de ce volume semble plus naturelle. Ce n'est pas toujours le cas en raison de la nature de l'omnibus (1,5 tome compilé) de The Perfect Edition, mais celui-ci présente une ouverture attrayante, un temps d'arrêt et de construction (y compris plus de détails sur le plan de Medusa), puis se termine par la plus grande crise de DWMA. Il y a quelques passages ennuyeux, comme le père de Maka qui donne à Blair l'argent pour acheter un cadeau à Maka, mais heureusement ils ne sont pas aussi mauvais que le chapitre sur la découverte d'Excalibur du volume 2. Un lecteur pourrait sans doute commencer son voyage dans Soul Eater ici même sans trop de difficultés, et ce pourrait être un bon moyen pour quelqu'un de tester le jeu sans avoir à s'occuper des one-shots originaux. Comme dans ces chapitres, les premiers combats se terminent par une comédie. Certains d'entre vous riront ou d'autres lèveront les yeux au ciel parce qu'ils ont été distraits par le soleil ou parce qu'ils ont raté un sort, mais l'humour n'est pas aussi excentrique (ou basé sur l'ecchi). Tout ce que les fins humoristiques de ces combats font, c'est de rendre l'affrontement de fin de volume plein de tension. Au fur et à mesure que le plan de Medusa se déroule, il n'y a pratiquement aucune chance qu'elle échoue à cause de sa propre stupidité. Ses acolytes, c'est une autre histoire, mais elle a au moins le mérite de donner du fil à retordre à Maka et à ses compagnons.

Le volume 3 a également bien réussi à montrer que les instructeurs de DWMA ne sont pas aussi obtus que la jeune génération. Maka prend des médicaments sans poser de questions à l'infirmière, mais Stein et Sid se méfient clairement de Medusa. Stein et Medusa essaient d'obtenir des informations l'un de l'autre tout en jouant les innocents, et c'est le type d'humour que j'apprécie le plus, plutôt que d'exiger qu'un bateau s'écrase à nouveau directement devant un navire cette fois-ci. De plus, Stein et Medusa ont une relation d'amour-haine, car ils ont tous les deux envie de faire des expériences et des recherches. Voir la sinistre sorcière rougir sera probablement un plaisir rare. Mais si cette relation est semée d'embûches, le plus grand obstacle pour Soul et Maka est leur propre entêtement. Leur désir de se protéger l'un l'autre (et Soul essaie de cacher la situation de son corps) finit par les froisser. Tsubaki les amène à prendre conscience de l'essentiel, mais ce conflit ne manquera pas de resurgir. Black Star plaisante même à demi sur le fait que Maka va passer par sa phase de rébellion à cause de cela. Mais des moments comme celui où Maka prépare une assiette de nourriture lors de la fête soulignent leur lien. Au moins, Soul et Maka peuvent se rapprocher en pensant que son père est un pervers, même si, pour une fois, ce n'était pas totalement de sa faute. L'histoire trouve son rythme, ce qui donne à Ohkubo plus d'occasions de dessiner des pages en couleur. Bien qu'il s'agisse de pages de garde et qu'elles ne fassent pas partie des chapitres, quelques encarts en couleur sont inclus. Grâce à l'excellente qualité d'impression, ses dessins sur le thème d'Halloween ressortent de la page.