Un escroc (Clovis Cornillac) et son fils adulte Paulo (Artus) cambriolent une bijouterie. C'est tout simplement dommage qu'ils aient garé le véhicule en fuite sur une place de stationnement pour personnes handicapées d'où il a été remorqué. Là, des personnes handicapées montent à bord d'un bus qui les emmènera à leurs vacances annuelles à la campagne. Ils attendent toujours Sylvain, que personne ne connaît. Le gangster présente rapidement son fils comme Sylvain et lui-même comme son soignant. Le voyage commence sous la houlette de la jeune et engagée Alice (Alice Belaïdi). Devant la maison de vacances, l'escroc veut téléphoner à son contact, mais le fervent fan de football Baptiste (Théophile Leroy) du groupe de touristes lui demande de jouer au football avec lui. Le gangster lance avec colère la balle dans la forêt. Mais Baptiste aime l'homme grincheux et préfère n'être soigné que par lui. Arnaud (Arnaud Toupense) dit à son colocataire Paulo qu'il n'est pas du tout handicapé. Paulo admet qu'il n'est pas Sylvain mais qu'il se cache dans le groupe. Arnaud jure de garder le secret et les deux deviennent amis.
D'abord, ils volent des bijoux, puis le père et le fils rejoignent un groupe de personnes handicapées sous une fausse identité. Les deux escrocs, qui se cachent de la police, sont identifiés comme étant les encore attendus Sylvain et son superviseur. Accueillis par le groupe, ils vivent pour ainsi dire une inclusion dans des circonstances et des jours de vacances opposés qu'ils n'auraient jamais pu imaginer. Le premier film du comédien Artus, qui joue également le rôle de Paulo et co-écrit le scénario, a attiré environ 10 millions de visiteurs dans les cinémas français à la mi-août. Il existe déjà dans le genre comique des films dans lesquels des gens peu soucieux des règles ou de la loi se réunissent avec des personnes handicapées pour se purifier. Il suffit de penser au film « Champions » de Bobby Farrelly. Bien sûr, au cours de ces histoires, il sera démontré que les personnes ayant une déficience intellectuelle sont souvent très chaleureuses et possèdent des talents individuels. Cependant, trouver le ton juste, c'est-à-dire faire en sorte que la comédie ne paraisse ni maladroite ni gênante, même si elle tire son humour de situations surprenantes et potentiellement conflictuelles, est une affaire difficile. Le succès au box-office de ce film repose certainement avant tout sur le fait qu'il ne semble jamais gênant, même s'il est bourré d'humour coquin. Les scènes drôles s'enchaînent, les dialogues sont merveilleusement ouverts et l'histoire ne semble ni forcée ni intentionnelle. Au contraire, une belle atmosphère de vacances détendue se répand. Le casting comprend également 11 comédiens amateurs handicapés qui jouent leurs rôles avec beaucoup de plaisir et semblent tout à fait naturels. Arthur est également convaincant dans le rôle du fils, qui est sous la coupe du père escroc et ne sait pas comment se comporter le plus discrètement possible dans la nouvelle situation. Au fond, tous les personnages sont dessinés harmonieusement et forment un ensemble vivant qui crée toujours une nouvelle excitation. Le plaisir imaginatif vous touche émotionnellement en montrant encore et encore comment toutes les personnes, handicapées ou non, profitent de cette rencontre imprévue. D'ailleurs, une petite intrigue parallèle concerne le vrai Sylvain, qui a raté le départ du bus et rejoint de joyeux vacanciers fêtards.
VERDICT
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Le comédien Artus a réalisé un excellent premier film, qui est déjà devenu un succès sensationnel au box-office en France. Il incarne un voleur de bijoux qui se cache avec son père dans un groupe de personnes handicapées et doit agir comme s'il avait besoin de soins. Son colocataire voit clair en lui, mais les vacances à la campagne s'annoncent toujours prometteuses. La comédie impressionne par sa richesse d'idées, son enthousiasme, ses dialogues culottés et précis et son ambiance chaleureuse.