Une jeune fille se perd dans les bois. Elle est vite retrouvée, morte à souhait et sans sa tête, dernière victime d'une série de terribles meurtres d'enfants qui tourmente la ville. Un policier maussade et justicier à ses heures nommé Miki (Lior Ashkenazi) est certain de connaître le responsable et celui qui-sent-le-coupable-à-plein-nez, c'est Dror (Rotem Keinan), le mésadapté social et timide professeur d'école. Le flic se paie deux casseurs de jambes pour lui flanquer une royale raclée dans l'espoir d'avoir une confession de sa part, mais son plan se retourne contre lui de façon spectaculaire lorsqu'une vidéo de cet ultime exemple de brutalité policière ciblée se propage à travers Israël de façon virale, lui coûtant son boulot. Maintenant, tous les coups sont permis.

Un pédophile sévit dans les rues d'une ville d'Israël. Le père de la dernière victime qui rêve de vengeance et un policier en quête de justice s'allient pour kidnapper le principal suspect - un professeur de théologie arrêté et remis en liberté suite aux excès de la police - et tenter de le faire avouer. Forcément, ça ne peut pas donner une enquête classique. Big Bad Wolves est un film très violent même si d'un point de vue visuel, on ne voit pas grand-chose. Les sévices subis sont décrits oralement si bien que l’essentiel de la barbarie a lieu non à l’écran mais dans l'imaginaire du spectateur. Mais le long métrage nous montre aussi que les apparences sont parfois trompeuses, en témoigne le rapide changement de comportement des protagonistes principaux. L'épilogue n'est pas non plus sans poser d'interrogations. Bien sur il faut faire confiance en la justice et respecter la présomption d'innocence, mais face à l'horreur et une fois tous les doutes levés, les choses n'apparaissent plus si évidentes ...