Yorgi. Voici le nom d'un nain sérieux et compétent. Dans les faits, il n'en est rien. Au contraire, à part torpiller les elfes à coups de haches, ce dernier, dont on ignore d'ailleurs les réelles origines - les nains semblant avoir des moeurs assez étranges - se met souvent dans des situations totalement ubuesques. Un rustre qui frappe sur tout ce qui bouge, ou qui au contraire reste en position au bar pendant des lustres. Le monde médiéval passe ainsi souvent à l'arrière-plan, plus propice à des quiproquos qu'à apporter une réelle peur ou un certain suspense aux lecteurs. A l'instar de nombreuses bandes dessinées américaines, Yorgi a choisi la forme du strip comic, c'est à dire des gags de quelques cases seulement (comme dans un Garfield ou un Mafalda par exemple). L'album comporte une quarantaine de pages très loufoques et parodiant parfois des situations très quotidiennes. Le concept est donc pour le moins simple, et offre un design pour le moins simple et limpide. L'idéal pour ce genre de séries en somme.

Initié sur la Toile, Yorgi s'attaque à une des classes de personnages souvent utilisée dans les jeux de rôles massivement multijoueurs en ligne (World of Warcraft par exemple). Mais ici, nulle quête ou de saint graal à découvrir, au contraire. Les personnes sont assez stéréotypés, mais l'intrigue s'avère bien ficelée et l'humour constamment présent. Et il sera bien difficile d'expliquer à un nain la différence entre un homme et une femme. Pourquoi ? Oh l'explication coulera de source après la lecture de ce tome 1.