Un épisode différent ?

Après une parution épisodique, Resident Evil Revelations 2 débarque donc en version physique sur consoles. La progression rappelle beaucoup une série télévisée, avec un résumé des évènements précédents au début de chaque nouveau chapitre (quatre au total), sans compter que vous devrez fréquemment changer de personnage, afin de découvrir l'histoire sous différents angles, tout en cherchant les raisons  pour lesquelles leurs ennemis ont toujours une longueur d’avance. Cet opus amorce le retour de Claire Redfield, après de nombreuses années d'absence dans la série. Elle travaille désormais pour l'organisation de lutte contre le terrorisme biologique Terra Save. En parallèle, nous faisons la connaissance de Moira Burton, fille de Barry Burton et nouvelle recrue chez Terra Save, qui assiste à sa fête de bienvenue lorsque de mystérieux hommes armés prennent les bureaux d’assaut. Claire et Moira perdent connaissance et se réveillent plus tard dans une prison sombre et abandonnée ... sur une île mystérieuse. 

Six mois plus tard,  Barry Burton se rend sur place pour tenter de les sauver. Il découvre alors une étonnante fillette, Natalia, avec qui il devra accomplir à un petit bout de chemin. Armé d'un stock restreint de munitions, il vous faudra avancer avec prudence dans  les  environnements obscurs de l'île, les développeurs ayant multiplié les effets de surprises avec les terrifiants Affligés, des zombies beaucoup plus intelligents que la normale, capable de se déplacer rapidement et d’attaquer le jouer avec des armes basiques.

Un gameplay inchangé.

A l'image de son prédécesseur, vous parcourrez essentiellement l'aventure en tandem.  Le personnage secondaire est toutefois moins débrouillard que dans le premier opus. Seuls Claire et Barry pourront se servir de toutes les armes à feu, Moira et Natalia pouvant quant à elles repérer les objets cachés et utiliser des compétences de soutien. Moira peut aveugler les ennemis avec sa lampe torche et débloquer des portes à l'aide de son pied de biche,  tandis que Natalia peut détecter les ennemis invisibles ou les repérer à travers les murs. Le personnage dirigé par l'I.A. est en mesure de se débrouiller seul, et ne bénéfice d'ailleurs d'aucune jauge de vie (contrairement au votre, où une vision trouble et très ensanglanté signifiera qu'il est temps d'utiliser une herbe verte). Néanmoins, on ne peut pas dire que vos alliés se montrent particulièrement utiles dans la partie, à l'exception des casses-têtes présent ça et là. Résultat, il faudra se coltiner tout le ménage, et ce n'est pas toujours chose évidente lorsque vous êtes à proximité d'un monstre qui peut éliminer en un seul coup.

Le mode Commando est une fois encore jouable en mode solo ou co-op (en ligne)  avec pas mal de personnages issus des précédents opus.Vous pourrez y découvrir une foule de missions où il faudra vaincre des hordes d'ennemis. Gagnez des points bonus pour chaque ennemi dégommé et sélectionnez la mise à niveau de votre choix pour optimiser vos armes et faire progresser votre personnage. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, même si l'absence de deux gâchettes rend l'ergonomie plus délicate.

Techniquement à la hauteur ?

Malgré quelques errements du côté du design des personnages, Resident Evil Revelations 2 affiche une réalisation graphique assez honorable. Ce passage sur la nouvelle génération de consoles embellit l'ensemble, même si quelques détails trahissent les origines du jeu, avant tout pensé pour les PS3/X360. L'ambiance se montre pour le moins éclectique, même si l'aventure se déroule essentiellement sur une île déserte. On aura également plaisir de retrouver les monstres emblématiques de la série, accompagné de petits nouveaux. Vous ne serez troublé par aucun bandeau chargement à l'écran durant les missions, Capcom ayant décidé de les dissimuler.  La jouabilité reprend quant à elle le schéma de contrôle de l'opus précédent, avec quelques petits ajustements. Bonne nouvelle, il est permis de se déplacer tout en tirant, même si l'ensemble demeure un brin rigide, en tout cas davantage que dans RE 6. On retrouve quelques séquences d'actions interactives (QTE) et la possibilité de faire rapidement un 180°. On pourra par contre regretter le manque de lisibilité de la carte du jeu. Il est parfois très difficile de trouver sa destination, quand bien même vous seriez situé juste à côté.

La campagne solo occupera environ huit heures, toutefois sachez que cet opus comporte différents épilogues (tout se passe durant l'épisode 3). L'option Commando dépendra de votre passion pour les frags. Les missions proposées sont assez vite terminées, mais si vous souhaitez débloquer des récompenses (personnages, costumes, armes), il faudra  y passer du temps. Le mode multijoueurs est d'ailleurs assez sympathique à parcourir, et on retrouve cette fois une option pour jouer en écran splitté.  Enfin, la bande son est globalement très convaincante. Les musiques font preuve d'une belle variété des situations, tandis que les bruitages se montrent fort classiques. Du côté des doublages, on a la surprise de retrouver une version pour le moins polyglotte, puisqu'il est possible de choisir les dialogues en anglais, japonais, français, italiens, espagnols et allemands. La localisation française est irréprochable.