Partez à l'aventure dans un monde ravagé par les sorcières avec le Hundred Knight.
Il était une fois.
Développé par Nippon Ichi, The Witch and The Hundred Knight 2 s'appuie sur les bases du premier épisode mais se déroule dans un monde complètement différent. Kevala est un continent sur le déclin, où les habitants ont peur de la "maladie des sorcières, ou Hexensyndrome, une infection provoquant l'apparition d'un troisième oeil au milieu du front des jeunes filles, transformant son hôte en une sorcière. Dans le village reculé d'Ecke, nous faisons la connaissance d'Amalie et de sa petite sœur Milm, orphelines depuis leur jeunesse après qu'une sorcière ait tué leurs parents. Un jour, Milm disparaît, et après plusieurs heures de recherche, on la découvre couverte de boue avec le premier symptôme d'Hexensyndrome déclaré. Les deux sœurs quittent précipitamment le village par peur des représailles, et Amalie rejoint Weiss Reitter, une organisation qui vise à éradiquer les sorcières ainsi que l'Hexensyndrome, et qui incite Milm a subir une intervention chirurgicale pour enlever son troisième œil. Malheureusement, l'opération tourne mal et le corps inconscient de la jeune fille se transforme en Chelka, une puissante sorcière. Durant sa métamorphose, sa poupée à l'effigie de Hundred Knight va également prendre vie. Amalie ne sait pas vraiment comment réagir, sachant que Milm retrouvera parfois sa véritable apparence, ce qui la poussera à aider la sorcière. Le jeu comporte énormément de texte, souvent comiques il est vrai, et il est parfois possible d'orienter la conversation. Tout dépendra du degré d'évolution de votre avatar, qui part de très bas il faut l'avouer. Vous devrez donc souvent changer de méthodes pour progresser, sachant qu'il est désormais possible de passer en mode furie (temporairement) en utilisant le troisième oeil.
The Witch and the Hundred Knight 2 n'a rien des tactical RPG classiques auxquels nous habitue Nippon Ichi. L'action lorgne vers le hack'n slash, mais le niveau d'expérience n'évolue pas en temps réel, mais uniquement lorsque vous quittez un niveau. Point le plus surprenant, vous ne pourrez pas rester infiniment sur une même carte, certains éléments vous obligeant à avancer en permanence. Les points de grade acquis sont d'ailleurs temporaires, et dès que vous changez de territoire, ils disparaissent ! Le Hundred Knight dispose de six Facets qui pourraient être assimilées à des classes (chacune avec ses propres affinités, armures, accessoires, etc) et qui influent fortement sur l'apparence et la puissance du chevalier. Vous pourrez vous équiper de jusqu'à cinq armes différentes pour créer des combos capables de briser toutes les gardes. Fréquemment, vous devrez piller des bâtiments pour en dégager leurs occupants afin de mettre la main sur leur fortune. Si votre niveau est suffisant, vous pourrez également contrôler pour de bon le bâtiment et étendre votre zone d'influence. Sachez que le niveau d'expérience des personnages est visible en permanence à l'écran, ce qui évite de se jeter dans des causes perdues d'avance. L'arsenal est assez classique de prime abord (épées, lances, masses, etc) et sera bien entendu évolutif, tandis que des larbins (ici appelé les Tochkas) pourront vous prêtez main forte durant votre exploration. Le système des Gigacals n'est pas très simple non plus. Ces points représentent votre énergie, et sont en diminution constante durant la partie. Pour retarder la fin du chronomètre, il est possible d'utiliser des points de grade, ou alors de dévorer les ennemis. Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre, car l'estomac du Hundred Knight se remplit très rapidement. Si vous étiez dépourvu, la seule solution consiste alors à trouver des laxatifs, pas si simple à priori.
Une réalisation améliorée ?
The Witch and the Hundred Knight 2 propose un visuel très old school, une constante chez l'éditeur. Néanmoins l'art design (entièrement dessiné à la main) est plutôt charmant. Sur le champ de bataille, la situation est un peu plus confuse. En effet, la perspective adoptée ne permet pas toujours de bien assimiler l'action, sans compter que les effets lumineux lors du lancé d'une attaque couvre presque entièrement l'écran. Néanmoins, les environnements sont un peu plus détaillés dans cette suite que dans la mouture originale, et les graphismes s'avèrent très colorés à défaut d'être à la hauteur des standards actuels. En revanche, les scènes cinématiques sont toujours essentiellement composées d'images fixes et de nombreux décors se répètent inlassablement dans le monde de Kevala. L'animation est pour sa part un critère peu important dans ce type de jeu, mais les problèmes de caméra sont assez redoutables. La jouabilité est assez facile d'accès, et les amateurs du genre retrouveront vite leurs réflexes, même si on pourra regretter l'absence d'une traduction française, ce qui devient un peu trop courant chez l'éditeur. Les menus s'ouvrent par une simple pression sur le pavé tactile, ce qui fait gagner un confort non négligeable.
Les effets sonores manquent d'éclats, les dialogues sont plutôt convenables (en anglais ou en japonais), mais les musiques sont très réussis et demeurent dans l'esprit dans Disgaea. A noter que la voix du Hundred Knight provient du haut-parleur de la Dual Shock 4. La durée de vie du jeu est très longue, avec une dizaine de chapitres à compléter. En plus de la quête principale, des éléments annexes sont présents. Il y aura de quoi faire, surtout que trois épilogues différents sont possibles (Normal Ending, True Ending, Bad Ending). PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, mais les problèmes de lisibilité sont encore plus gênants sur le petit écran. A noter que la version physique du jeu propose une jaquette réversible choisie par le vote des fans du monde entier.
VERDICT
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Avec ses personnages hauts en couleurs, une bande-son amusante et tellement d'humour, The Witch and The Hundred Knight 2 affiche un charme évident. Néanmoins, le gameplay est très similaire au premier épisode et il y a énormément de contenu recyclé tout au long de l'aventure. Les amateur de l'original devraient donc apprécier, les nouveaux venus beaucoup moins, sachant que la réalisation est loin d'être au goût du jour.