Un nuage toxique s'est répandu au-dessus de la ville de New Easton. Son origine demeure inconnue, mais ses effets sont désormais bien assimilés : Les personnes contaminées se sont transformées immédiatement en terrifiants zombies, qui a leur tour transmettent la maladie par une simple morsure. Ces morts-vivants repèrent leurs cibles au bruit et le seul moyen de les éliminer est de leur tirer une balle en pleine tête. Une ancienne équipe de soldats d'élite décide de libérer de prison leur ancien capitaine, Derek Shako, afin d'essayer de restaurer l'ordre dans un monde apocalyptique. Mais est-ce encore possible ? Comme l'indique la devise latine "Nescis quid vesper serus vehat" qui revient dans chaque numéro, l'équipe ignore ce que la soirée apportera sur le tard. Pour l'heure, les survivants s'accrochent à leur seul instinct de survie, et ce n'est pas beau à voir.

Cette série signée Stefano Vietti (Hammer, Dragonero) et Marco Checchetto (Avengers World, Star Wars : Les Ruines de l'Empire) débute très rapidement. Passée une introduction qui rappelle beaucoup la série The Walking Dead, Life Zero joue sa propre partition et présente un récit très nerveux qui ne se perd jamais en conjectures. Le background s'étoffe avec parcimonie au fil des pages, et le lecteur essaye de comprendre avec l'équipe de soldats ce qui a bien pu se passer. Le comics est assez froid, sombre, et dépeint des personnages assez calculateurs, et pas spécialement des héros idéaux pour comprendre la société post-apocalyptique. Un important twist scénaristique dans la dernière partie du récit ne manquera pas d'interloquer le lecteur. Le scénario de Stefano Vietti gagne en épaisseur au fil des pages, tandis que le dessin de Marco Checchetto s'avère très joli et colle parfaitement bien à l'univers d'un fumetti (oui il s'agit d'une BD italienne) qui n'a rien à envier aux comics américains.