Camille Verhoeven, commandant du deuxième groupe de la police criminelle, a les meilleurs résultats des trois groupes de la crim bien que ses méthodes ne soient pas toujours très orthodoxes. Un meurtrier a tué deux femmes dans un bain de sang qui choque même les détectives les plus aguerris. L'assassinat semble avoir été planifié dans les moindres détails avec un soin méticuleux pour s'assurer que la police ne soit pas en mesure de trouver des preuves médico-légales. Cependant, une fausse empreinte digitale trouvée sur les lieux associe le crime à un meurtre antérieur qui avait jeté la presse dans une frénésie de spéculation. Le journaliste Buisson, irrité par la manière brusque de Verhoeven, publie une série d'articles incitant à l'incompétence de la police dans le dernier cas en date. Mais Verhoeven a des préoccupations plus pressantes : un universitaire en fiction policière a remarqué une similitude entre les meurtres et le livre de James Ellroy, Le Dalia Noir. Initialement considérée comme une coïncidence, lorsque de nouveaux meurtres sont identifiés, montrant des similitudes troublantes par rapport à d’autres romans policiers, l’équipe réalise qu’ils ont affaire à un esprit sournois dont le but premier est de provoquer et de piéger Verhoeven.

Brigade Verhoeven est la deuxième adaptation de la tétralogie de Pierre Lemaitre, ce volume se focalise sur le roman "Irène" et la chronologie des événements a été revue pour donner davantage de rythme à la bande dessinée. Irène est en réalité le nom de l'épouse de Verhoeven et il est clair que le lecteur sait, dès le début, qu'elle sera un personnage clé de l'ouvrage. Cela rend la tension presque insupportable mais aussi totalement convaincante. Du côté de la police, nous retrouvons le commissaire Verhoeven, présenté comme discret et solitaire (à noter qu'il ne mesure que 1,45 m), Louis le riche élégant, Armand le radin et Jean-Claude, le coureur de jupons du groupe. Il faut noter que cette histoire n'est pas pour les âmes délicates, elle s'avère plutôt violente même si la brutalité semble appropriée au récit. Le dessin de Yannick Corboz (L'Assassin qu'elle mérite) propose des personnages bien travaillés et un style semi-réaliste de bon aloi.