Tango et Mario sont finalement restés en Argentine, où les jours passent sans que les ennuis ne les rattrapent (pour l'instant). Mais cette fois, le passé de Mario en tant que policier va lui attirer des problèmes : Il est kidnappé par des criminels de guerre qui cherchent à se venger. Tango sait qu'il ne lui reste que quelques heures pour retrouver son ami. C'est une course contre la montre que nous propose ici Matz et Philippe Xavier.

Tango reste une BD au rythme effréné, menée par les magnifiques graphismes du dessinateur. Philippe Xavier nous fait comme d'habitude voyager à travers ses dessins alternant avec facilité paysages hostiles avec des scènes plus brutes en forme de huis clos. Nous y retrouvons de belles scènes d'action, des paysages grandioses, des décors splendides, un découpage dynamique et des personnages très attachants. Mais ce qui forme aussi énormément le charme de cette série, c'est la magnifique histoire d'amitié qui lie John Tango à son ami Mario, qui cette fois est le principal responsable des problèmes à régler. Matz y ajoute toujours des petites doses d'humour noir assez jubilatoires et nous avons hâte de voir dans quelles nouvelles embrouilles ce duo nous entraine chaque fois. L'histoire de Matz se lit comme une belle bande dessinée, avec beaucoup d'action et sans trame compliquée. Ce serait idéal pour une série policière sur Netflix. Les albums sont des aventures distinctes avec un fil conducteur. Tango nous rappelle en quelque sorte une version moderne de l'ancien agent d'Interpol Bernard Prince. Tous deux adoraient les lieux exotiques, Tango a un caractère moins superficiel, mais Barney Jordan gagne sur tous les points face à Mario. Le Dernier Condor n'est peut-être pas le meilleur album ou le plus original de la série (c'est un tome de transition) mais Tango s'établit de plus en plus comme une des grandes BD actuelles. A noter que le dernier Condor conclut le cycle sud-américain de la série, le prochain débutera en Nouvelle-Zélande.