Réalisé par Thor Freudenthal.
Adam - joué de manière attachante par l'acteur Charlie Plummer ("Lean on Pete") - est, à première vue, un adolescent maladroit ordinaire. Dans "Words on Bathroom Walls", nous entrons dans la vie de ce lycéen typique. Il est en terminale et a un grand amour pour la gastronomie. À la maison, il gâte sa mère célibataire avec des plats impressionnants. Il n'est pas surprenant qu'il ait choisi de poursuivre ses études dans une école de cuisine. Mais Adam se sent différent de ses camarades et on soupçonne au départ qu'il souffre d'une maladie des yeux. Une enquête plus approfondie révèle qu'il lutte contre la schizophrénie. Ses hallucinations devenant plus intenses, Adam a des problèmes à l'école et est renvoyé au milieu de sa dernière année. Heureusement, Adam est autorisé à terminer son année dans une école privée chrétienne, avec la dure obligation de prendre des médicaments. Craignant des effets secondaires gênants, Adam hésite à le faire, mais Maya (Taylor Russell), une camarade de classe dure et courageuse, a une bonne influence sur lui. Elle lui permet de se sentir plus sûr de sa décision. Adam reçoit également le soutien salutaire du pasteur Patrick, joué par le vétéran d'Hollywood Andy García. Molly Parker, plus connue sous le nom de Jacky Sharp dans la série à succès de Netflix House of Cards, joue le rôle de Beth, une mère inquiète.
Beth essaie de faire comprendre à son fils qu'il est atteint d'une maladie, mais que la schizophrénie ne le définit pas en tant qu'être humain. Leur lien est fort, mais lorsque Beth a un nouveau petit ami, Adam perd le contrôle de son rôle au sein de la nouvelle famille, des voix dans sa tête et de sa vie de garçon apparemment normal avec des rêves urgents pour l'avenir. Cette histoire captivante est basée sur le roman acclamé de Julia Walton. Le scénariste Nick Naveda ("Say You Will" et "Judi") ouvre le cerveau d'Adam, pour ainsi dire. On y trouve un certain nombre de personnages hauts en couleur, chacun ayant sa propre influence et ses propres opinions. D'une gentille fille hippie à un beau stoner rappelant Klaus de "The Umbrella Academy", en passant par un garde du corps au look de motard survolté qui tente d'avertir et de protéger Adam du monologue interne macabre et destructeur qui s'accumule pendant ses psychoses. Chacun a son propre effet sur les actions d'Adam. En tant que spectateur, vous voyez ce qu'Adam suppose être vrai lorsque son cerveau commence à s'envelopper d'une encre noire et étouffante pendant une psychose. Cette maladie mentale complexe, qui va de pair avec des délires et un mode de pensée sérieusement perturbé, est dépeinte visuellement par le réalisateur berlinois Thor Freudenthal ("Diary of a Wimpy Kid") de manière très évocatrice et compréhensible. Et c'est précisément cette compréhension qui est si importante pour les jeunes adultes d'aujourd'hui qui luttent contre la dépression et le déséquilibre mental.
VERDICT
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L'amour inconditionnel, l'acceptation et l'espoir sont tissés dans le tissu de "Words on Bathroom Walls" et fournissent une précieuse leçon de vie : "J'étais schizophrène avant, mais tout va bien maintenant".