Après trois ans d'absence, Project Zero marque son retour, cette fois sur Wii U.
Il était une fois ...
Développé par Tecmo, Project Zero : La Prêtresse des Eaux Noires distille une ambiance fidèle aux films d'horreur japonais. Yuri, Miu et Ren sont trois âmes sur le point de vivre une rencontre inexorable de destinées. Attirées par le mystérieux mont Hikami, où est tapie une force obscure, il ne fait aucun doute que nul n'en réchappera. À travers les histoires entrecroisées des trois personnages, il vous faudra explorer des appartements abandonnés, des sentiers forestiers sinueux et des tombeaux effrayants, là où la peur vous colle à la peau et où les ombres vous sembleront étrangement pesantes. Comme à l'accoutumée, les personnages se retrouveront prisonniers d'un lieu fantomatique, avec comme seule arme un appareil photo, la Camera Obscura, un outil destiné à piéger l'âme des revenants, et les terrifiantes mises en scènes vont pouvoir commencer. Comment se sortir de là ? Aurez vous le courage d'affronter seul la situation ? Lorsqu’un fantôme se trouve à proximité de votre position, un indicateur en haut de l’écran révèle sa présence. S’il clignote en rouge, un esprit maléfique s’approche, s’il clignote en bleu, un esprit inoffensif est dans les environs. Bien évidemment, les ectoplasmes peuvent se cacher et vous attaquer n’importe où. Si vous êtes émotif ou cardiaque, Project Zero 5 n'est clairement pas un jeu à conseiller !
De nombreux documents à collecter permettront d'apprendre des informations sur les légendes et pratiques rituelles nippones. Le GamePad est logiquement utilisé en guise d'appareil photo virtuel. En touchant une cible, vous collecterez des Fragments d'esprit, et en multipliant les frappes, vous parviendrez peut être à exorciser le fantôme pour de bon. Tandis que vous progressez dans le jeu, vous accédez à diverses améliorations : Nouveaux types de pellicule, recharges plus rapides, meilleure puissance de frappe, ou encore objectifs de caméra spéciaux pouvant ralentir les esprits ou leur infliger plus de dégâts. L'eau joue également un rôle important dans cette histoire : des pluies battantes du mont Hikami au spectre dégoulinant de la Prêtresse en personne. Plus vous êtes trempé, plus vous devez affronter de goules, mais le pouvoir spirituel de votre Camera Obscura augmentera dans le même temps. Heureusement, il existe des façons de se sécher, mais ce n'est qu'un piètre réconfort tandis que vous tentez d'élucider le mystère et de survivre aux horreurs indicibles de la sombre montagne.
Une réalisation embellie ?
L'univers graphique est assez bien réalisé avec de jolis effets spéciaux, des personnages bien modélisés, et des contrastes très bien rendu. Certes, la réalisation peut paraître un peu dépassée de nos jours, même s'il s'agit du premier épisode en haute définition, mais les cinématiques sont très bien intégrées et l'apparition des esprits fait toujours son effet. On pourra par contre regretter la lenteur de déplacement du personnage, mais c'est surtout le ballet des spectres qui impressionne. La durée de vie devrait occuper une bonne dizaine d'heures, davantage si vous explorez l'univers dans sa globalité, mais il faut noter que les sauvegardes sont plutôt rares. Old school jusqu'au bout.
La musique demeure toujours très étouffante et les doublages horrifiques renforcent l'immersion (au choix en anglais ou en japonais). La jouabilité est cependant un peu dépassée. L'héroïne est en effet incapable de franchir de minuscules obstacles, et pire certains angles de caméra sont pour le moins nauséeux. Fort heureusement, l'appareil photo affiche une utilisation très fonctionnelle et les combats se passeront bien. La difficulté du jeu est par ailleurs assez bien réglée. On signalera un certain manque de combativité des revenants : Leur panel de mouvements est en effet très limité.
VERDICT
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Project Zero 5 est clairement un "survival horror" à l'ancienne. Ce titre à l'ambiance tétanisante s'avère riche en sensations fortes. En revanche, le gameplay demeure toujours aussi rigide, et la réalisation aurait mérité un peu de plus de précision.