The Silver Case 2425 Plate-forme : Nintendo Switch Date de sortie : 09 Juillet 2021 Editeur : Développeur : Genre : Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077.5/10 Plongez dans l'univers noir du crime grâce à non pas une, mais deux histoires palpitantes remplies de mystères et de secrets. The Silver Case.Développé par Grasshopper Manufacture, The Silver Case est une réédition du premier jeu conçu par Suda 51, paru en 1999 sur PlayStation et qui était inédit en Europe jusqu'à son arrivée sur PS4 et PC en 2017. Il s'agit d'un jeu d'aventure type "visual novel", c'est à dire que vous passerez l'essentiel de votre temps à lire et à faire défiler des lignes et des lignes de textes. L'intrigue débute justement en 1999, alors qu'une série de meurtres mystérieux terrifient la ville. Les inspecteurs de la police criminelle de 24 Wards ont un suspect : Kamui Uehara, un tueur en série légendaire, auteur de plusieurs assassinats de responsables gouvernementaux vingt ans auparavant, lors de la célèbre affaire du Silver Case. Mais personne ne sait qui (ou quoi) est véritablement Kamui. Vous incarnez l'un des membres d'une unité des forces spéciales baptisée Republic, le petit nouveau peu expérimenté (une séquence tutoriel vous enseignera les bases) et qui devra démeler le vrai du faux lors d'une enquête très dirigiste. L'interface rappelle celle d'un écran d'ordinateur, où plusieurs médias vous permettront de suivre l'avancée de l'histoire (vidéos, séquences animées, dessins, etc). Il convient de préciser que le jeu est intégralement en anglais, ce qui ne facilitera pas la compréhension du public occasionnel, et qu'aucun doublage parlé n'a été incorporé. Cette mouture comporte deux chapitres qui était absents sur PSOne. "Whiteout Prologue" est une courte introduction qui se déroule des années après les événements de The Silver Case et qui relie son histoire à la suite The Silver Case: Ward 25. Enfin, "Yami" propose un scénario un peu plus étendu qui a lieu des mois après le dernier chapitre du jeu, en tant que conclusion du jeu initial. Vous suivez l'enquête sur le mystère du meurtrier du point de vue du journaliste indépendant Tokio Morishima. Quelque soit l'étape, le gameplay est découpé en deux phases. Dans la première, vous suivrez le synopsis avec des textes et des images, dans la seconde, vous pourrez vous déplacer lors des scènes d'investigation en vue subjective. La prise en main demeure assez basique car vous avancez case par case dans quatre directions (nord, sud, est et ouest). Les gâchettes R et ZR permettent de regarder en haut et en bas, le bouton L sert à ouvrir un menu d'action (M = Déplacement, I = Utiliser des objets, S = Sauvegarde, C = Contacter vos collègues), tandis que la touche X sert à identifier les objets avec lesquels vous pouvez interagir. En plus de cela, des puzzles ponctuent la progression. Vous trouverez des portes ou des éléments nécessitant de trouver un code alphanumérique pour déverrouiller le passage. The Silver Case affiche un style visuel assez singulier. Malgré son âge, le jeu présente des environnements assez variés et la froideur de l'habillage nous plonge en plein cœur d'une enquête criminelle très prenante. La galerie de personnages rencontrés ne manque pas d'exotisme, et l'ambiance demeure très pesante. La prise en main n'offre pas un confort optimal, mais on finit par s'habituer à la rudesse des contrôles. Les musiques ne manquent pas de charme et s'avère toujours en adéquation avec ce qui se passe à l'écran. Les thèmes sont signés Masafumi Takada et ont été remixés par Akira Yamaoka, connu pour son travail sur Silent Hill. Les bruitages de défilement de texte, similaires à ceux d'une machine à écrire, sont assez crispants à la longue. La durée de vie occupera une bonne vingtaine d'heures, un bilan très convaincant. The 25th Ward : The Silver CaseEgalement conçu par Grasshopper Manufacture, The 25th Ward : The Silver Case est une réédition d'un jeu mobile paru en 2005 au Japon et qui prend place cinq ans après les événements de The Silver Case. Il s'agit d'un jeu d'aventure type "visual novel", en ce sens la formule ne paraît pas trop avoir changé de prime abord. Le scénario est divisé en trois parties comprenant elles-mêmes plusieurs épisodes, et l'intrigue évolue dans le 25th Ward, un nouveau quartier proche de la baie de Kantô. Dans "Correctness", nous suivons les deux détectives Shiruyabu Mokutaro et Shinko Kuroyanagi qui vont devoir enquêter sur une série de meurtres mystérieux et violents qui se produisent dans un gigantesque complexe immobilier, le "Bayside Tower Land". Pour sa part, "Match Maker" retrace les exploits de Tsukino Shinkai et de Yotaro Osato, officiers de la Region Adjustment Division, une agence gouvernementale fantôme qui se consacre à la préservation du style de vie du 25ème arrondissement en effectuant des "ajustements" mortels sur ses citoyens. Enfin "Placebo" suit Tokio Morishima dans une intrigue qui fait suite au jeu original. Après les événements du titre Flower, Sun and Rain, Tokio se réveille sur un bateau stationné dans le port de The 25th Ward. Il devra désormais mener l'enquête sur les événements du quartier guidé par une mystérieuse "Search Goddess". Au fur et à mesure que l'histoire progresse, l'antagoniste du premier jeu, Kamui Uehara, réapparaît, réunissant les trois récits. Il vous faudra démêler le vrai du faux lors d'une enquête très dirigiste. L'interface rappelle celle d'un écran d'ordinateur, où plusieurs médias vous permettront de suivre l'avancée de l'histoire (vidéos, séquences animées, dessins, etc). Il convient de préciser que le jeu est intégralement en anglais, ce qui ne facilitera pas la compréhension du public occasionnel, et qu'aucun doublage parlé n'a été incorporé. Le jeu affiche un gameplay un peu différent de The Silver Case mais il ne prend absolument pas les joueurs par la main. Les origines mobile du jeu permettent de rendre l'expérience moins rigide que dans le premier jeu. L'accent est ici mis sur la collecte d'informations et la résolution d'énigmes. L'expérience est découpée en deux phases. Dans la première, vous suivrez le synopsis avec des textes et des images, dans la seconde, vous pourrez choisir une action à effectuer en cliquant sur une sorte de dé vous demandant "what'll you do ?" (utiliser son smartphone, lancer son PC, observer la scène, parler, se déplacer, etc). La prise en main demeure assez basique et les déplacements sont encore plus limités qu'auparavant (vous ne pouvez pas bouger votre regard ou lever la tête). Des puzzles ponctuent la progression, vous trouverez des portes ou des éléments nécessitant de trouver un code alphanumérique pour déverrouiller le passage. Il faudra parfois sortir d'un labyrinthe de couloirs ou encore affronter des ennemis comme dans un RPG des années 1980 voire terminer des discussions à choix multiples. The 25th Ward : The Silver Case présente toujours un style graphique assez particulier, après tout c'est aussi le charme de la série et plus généralement des productions Suda 51. Les thèmes sont à nouveau signés Masafumi Takada (Danganronpa) et la campagne propose là environ une bonne vingtaine d'heures de jeu, sachant qu'une centaine d'épilogues sont disponibles, certaines totalement fous ou dépourvues de toute logique (oui nous sommes bien dans un jeu Grasshopper). A noter que cette édition Switch propose un mini Artbook " The Artwork of The Silver Case 2425 ", la bande-son du jeu sur CD et une boîte collector. VERDICT-
The Silver Case est un jeu d'aventure affichant une histoire très plaisante et une ambiance particulièrement travaillée. Malgré une prise en main rigide et un concept qui n'a pas beaucoup évolué en vingt-deux ans, le titre de Grasshopper saura divertir les amateurs du genre. A l'image de son aîné, The 25th Ward : The Silver Case est un jeu résolument intéressant à suivre et présentant une ambiance polar savamment orchestrée. La prise en main s'avère légèrement plus souple que dans le précédent opus, malgré des déplacements davantage restreints, et la formule apparaît globalement un peu plus dynamique (six ans séparant tout de même les deux moutures originales au Japon). Le concept de cette compilation intéressera sans nul doute les amateurs de visual novel, les autres resteront de glace devant la logorrhée interminable des protagonistes présents. |