Inde, État du Gujarat, de nos jours. Dans un petit village, quatre femmes osent s'opposer aux hommes et aux traditions ancestrales qui les asservissent. Portées par leur amitié et leur désir de liberté, elles affrontent leurs démons, et rêvent d'amour et d'ailleurs.

Réalisé par Leena Yadav, La saison des femmes (Parched) nous raconte l'histoire de quatre femmes profondément unies (une veuve, une femme battue, une jeune fille mariée de force, une prostituée) dans un petit village indien, et qui osent se révolter contre le système patriarcal et les traditions ancestrales qui font d'elles des personnes de deuxième catégorie (la fameuse lutte des castes). Ce long métrage est un plaidoyer encourageant  l'émancipation des femmes, Rani, Lajjo, Bijli et Janaki incarnant un espoir au sein de la société indienne. Mais la réalisateur évite les amalgames et de reporter la faute uniquement sur les hommes. Eux aussi doivent respecter le rôle qu'on leur a désigné étant encore enfant, sans avoir leur mot à dire. Le film nous fait passer par une galerie d'émotions très différente, à savoir la révolte, la crainte, la tristesse ou encore l'espoir naissant. Pendant que les femmes sont persécutées (le viol n'est pas même pas puni dans cette région), les hommes semblent tous puissants et ne s'interdisent rien. La réalisation s'avère d'une grande qualité, mettant en avant les paysages merveilleux de l'Inde, tandis que la narration s'avère plutôt  soutenue. Bien évidemment, nous retrouvons quelques séquences de chant et de danse, comme Bollywood sait si bien le faire.